L'une des carastériques majeures du mouvement national algérien, l'intellectuel ne s'enfermait pas dans sa tour d'ivoire, mais il sortait, il haranguait, il se jetait dans la lutte contre l'occupant quitte à être «ramassé» par la police. Boumediene Bensmain, durant sa vie, n'a franchi que trois portes ; celle de la connaissance qui est large et qui s'ouvre sur l'université, celle du militantisme de la prison qui présage la torture les épreuves et l'interdiction du séjour, de l'exil et enfin celle de porter secours et d'aider ses semblables. C'était cela l'Algérien du temps de l'occupation. Chose qui n'est pas cas aujourd'hui. Celui qui cherche Boumediène Bensmaïn ne peut le trouver que dans l'un de ces trois espaces. Lorsqu'on est en sa compagnie, surtout après l'indépendance on ne risque d'entendre ce qui a apport à la prison et à l'épreuve, car pour lui, cela est passé et dépassé…pensons à l'avenir et à la future génération. En sa compagnie, il n'est question que de savoir, d'étude et d'actions humanitaires, il parle de l'entraide de la fraternité de l'égalité, il a su orienter les jeunes vers des horizons nouveau et vers une plus grande liberté qui les a conduits vers le chemin de la libération nationale. Il était spécialiste dans son domaine et il apportait « un plus » appréciable dans ses interventions. Il intervenait rarement, mais lorsqu'il le faisait, il était hautement apprécié. La chance de l'Algérie a été d'avoir des hommes d'envergure, actifs, entièrement libérés des carcans qui existaient. Ils ont mis la science et la connaissance au service de l'action nationale Et pour ses, l'action nationale restait indissociable de la recherche du savoir. Leur vie a été consacrée à cette double activité. Deux portes leur étaient ouvertes en permanence celle de l'intelligence et celle de la prison. Boumediene Bensmaïn a été le premier émissaire chargé de tisser des liens solides avec les pays amis de l'Algérie combattante après avoir crée le Croissant Rouge Algérien. Né le 31 juillet 1915 à Mostaganem, orphelin de père à l'age de 8 ans, il suit ses études primaires et secondaires, il rejoint en 1938 la faculté de médecine à l'université de Marseille. En parallèle à ses études, il milita dans les rangs du PPA. Après avoir obtenu son diplôme de docteur en médecine, il est arrêté en 1945 par la DST française pour avoir diffusé des tracts dénonçant le colonialisme français en Algérie, incarcéré à la prison, à sa sortie, il rentre au pays et se porte volontaire pour assurer des soins gratuit, aux Algériens nécessiteux et aux travailleurs exploités. Il s'installa à Mostaganem et continua à militer pour la liberté de l'Algérie. Il s'occupa de la zone Ouest de Mostaganem : Ouilis, aujourd'hui Ben Abdelmalek Ramadane et Cassaigne aujourd'hui Sidi Ali. Il participe à la campagne des élections communales de Mostaganem, il sera vite arrêté en 1949, jugé et condamné à l'interdiction de séjour à Mostaganem, expulsé à Oran, il rencontrera le Chahid Docteur Benzerdjeb, puis il participa à l'ouverture d'une clinique entièrement algérienne (Dar Ech-Chifa), il s'occupait à donner des soins aux moudjahiddines et aux pauvres. En 1956, Boumediene Bensmaïn rejoint le maquis de l'ALN en compagnie de Bousouf et Si Rachid. Il sera désigné représentant de l'ALN au Maroc. En 1958 en compagnie du Docteur Benthami, il constitue et crée le Croissant Rouge Algérien, et devient son secrétaire général jusqu'à 1960 date où il est nommé chargé de mission diplomatique du GPRA (4960-1962) Gouvernement Provisoire de la République Algérienne. Et responsable du transfert des djounouds blessés vers les pays de l'Est. A l'indépendance, il rentre à Oran et s'occupe des soins de la population oranaise ; Il participa à l'édification de plusieurs Mosquées à Oran avant de rejoindre le Sud pour assurer les soins à la population Algérienne irradiée par le Nucléaire Français dans les régions de Reggane et Adrar. A son retour à Oran, il trouva un changement négatif, des militants opportunistes et des faux moudjahidine se sont accaparés des postes-clés de responsabilité. Bensmaïn est isolé dans son coin comme un inconnu, autour de lui il y en avaient que les « 19 Mars », il continua à donner des soins gratuits aux pauvres, d'ailleurs son fils prendra la relève et assurera la même mission noble. Il rejoint Oran, et se retire de la vie politique, il ne pouvait activer avec des opportunistes des renégats des profiteurs et même des traîtres infiltrés de « Hizb França » qui sévissent toujours. Boumediene Bensmaïn, rendra l'âme un 24 Avril 1974, que Dieu ait l'âme de cet homme probe et fidèle qui a voué sa vie à son pays à sa patrie et à l'action humanitaire. Des forces occultes ont voulu que cet homme demeure dans l'anonymat. Mais on ne peut pas éternellement falsifier l'histoire de notre révolution, l'histoire d'un héro de ce grand homme d'envergure qu'est le docteur Boumediene Bensmaïn . REMARQUE IMPORTANTE : des médecins que nous avons contacté pour connaitre leur expression au sujet de ce grand médecin et patriote créateur du Croissant Rouge Algérien… Malheureusement ils ne connaissaient pas Bensmaïn , mais ils connaissent très Bien HENRI Dunant le fondateur de la Croix Rouge.