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«J'ai connu Boumediene»
ALI CHERIF DEROUA, ANCIEN COMPAGNON
Publié dans L'Expression le 27 - 12 - 2008

Né le 23 août 1932 à Clauzel, près de la ville de Guelma, Houari Boumediène de son vrai nom Mohamed Boukharouba Ben Brahim, fit ses études primaires à Guelma dans une école française, ainsi que des études arabes dans une école coranique.
Jeune adolescent, il vécut les événements sanglants du 8 Mai 1945, dont il dira plus tard: ce jour-là j'ai vieilli prématurément. L'adolescent que j'étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre, et les enfants ont compris qu'il fallait se battre, les armes à la main, pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là.
De 1946 à 1950, il poursuit des études en arabe à l'Institut El Kettani de Constantine, puis il rejoint Tunis pour poursuivre ses études à la Zitouna et en juin 1952 Le Caire pour s'inscrire à l'Université d'El Azhar.
Dès le premier jour du déclenchement de la Révolution, il rejoint le FLN au Caire. Il fait un stage de formation militaire de 3 mois.
Le 27 février 1955, il embarque à Alexandrie avec 4 autres Algériens (Nadir Bouzar, Chérif Abdelkader, Mougari Ahmed dit Cheikh Senouci et Arfaoui Mohamed Salah) sur le Dina, yacht de l'ex-épouse du Roi Farouk avec une cargaison d'armes destinées à la Zone V (plus tard Wilaya V).
Arrivé au Maroc, il change complètement son nom choisissant les noms de deux saints Houari (Sidi Houari, Oran) et Boumediène (Sidi Boumediène, Tlemcen).
Il est porteur d'une lettre d'Ahmed Ben Bella à Larbi Ben M'hidi, responsable de la Zone V.
Profitant de sa présence auprès des responsables de la Révolution au Maroc, il se fait remarquer par Mohamed Boudiaf qui se trouve à Nador et Abdelhafid Boussouf, adjoint de Ben M'hidi.
Après le Congrès de la Soummam, il est nommé commandant de l'ALN, adjoint militaire de Boussouf qui remplace Ben M'hidi devenu membre du Conseil de Coordination et d'Exécution (CCE).
Le 22 mai 1957, j'arrive avec 3 millions de francs à Oujda venant du maquis en compagnie de deux dignitaires de la Révolution. Je me retrouve dans la maison de Si Habib Derdak (un homme qui a sacrifié toute sa fortune pour la Révolution, dont deux des enfants ont rejoint l'ALN et qui, à l'indépendance, n'a rien demandé, finissant, jusqu'à sa mort, sa vie comme imam d'une mosquée à El Mallah, ex-Rio- Salado), l'un des PC de la W 5 où je reçois la visite du lieutenant Nasser (Mohamed Mokrane). Il se présente comme le secrétaire de la Wilaya, je lui remets le sac contenant l'argent que nous commençons à compter. Arrive Boumediène. Devant la réaction du lieutenant Nasser, je comprends qu'il s'agit d'un haut responsable. Je salue, me présente puis je m'assieds et continue à compter. Il m'interpelle: Ali Chérif, arrête de compter, je ne vois pas où tu aurais pu gaspiller l'argent au maquis, d'une part, d'autre part, s'il manque quelques francs je ne vois pas comment tu vas les rembourser. Donne-moi plutôt des nouvelles du maquis, repose-toi et prépare- toi au retour. Signe-lui la décharge, s'adressant à Nasser.
A la réunion du Conseil national de la Révolution algérienne (Cnra) de août 1957 au Caire où il assiste en tant que membre, il est désigné colonel commandant la Wilaya V.
Deux semaines plus tard, il rejoint le maquis à l'intérieur de la Wilaya V, où il passe en revue les 8 zones composant cette Wilaya passant successivement par les Zones 2, 1, 5, 3, 4, 7, 6 et 8 accompagné par Tahar (Mohamed Khelladi) comme secrétaire.
L'homme à la répartie facile
Fin septembre 1957, Boumediène préside une réunion des cadres des zones 3 et 4 au Djebel Stamboul, dans la région de Sig. Alors que la réunion suivait son cours, arrive le lieutenant militaire Zaghloul (une légende de la W 5), ancien sous-officier déserteur de l'armée française), farceur et plein de bagout. Après le salut militaire, il se présente à Boumediène: lieutenant Zaghloul, qu'il plaise ou ne plaise pas!!!
La réponse immédiate de Boumediène est tombée comme un couperet: assieds-toi Zaghloul, je ne suis pas venu ici pour te demander en mariage.
Pendant toute la durée de la réunion, l'homme de la faconde n'a pipé mot. A la fin de la réunion Boumediène a embrassé Zaghloul, s'est retiré avec lui dans un coin et ils se sont entretenus pendant quelques minutes et au large sourire que j'ai aperçu sur le visage de Zaghoul, j'étais sûr que l'incident a été oublié.
Au mois d'avril 1958, il est désigné par le CCE, responsable du Commandement opérationnel militaire ouest (COM Ouest) s'occupant des Wilayas 4, 5 et 6 et Lotfi est promu colonel de la Wilaya V.
Le 20 janvier, il est désigné par le Gpra pour présider la Haute Cour de Justice chargée de juger les officiers impliqués dans ce qu'on appelle communément le complot Lamouri.
Du 11 août au 14 décembre 1959, il fait partie des 10 colonels auxquels le Gpra s'en remet pour trancher entre les différents antagonistes qui neutralisent son action. Là, il s'impose à ses pairs et en devient le porte-parole auprès du Gpra.
A la réunion du Cnra du 16 décembre 1959 au 10 janvier 1960, il commence à se démarquer de certains de ses mentors.
Durant cette réunion qui se tenait au siège du Sénat libyen, je me rends pour voir Abdelillah (Allouane Mohamed Lamine) et Lakhdar (Ahmed Fahim) chargés de préparer les minutes des interventions des différents congressistes.
Arrivé devant le seuil du bureau, j'entends Abdallah Bentobbal, ministre de l'Intérieur: «Ya Boumediène je n'ai jamais égorgé quelqu'un de ma vie, mais si tu continues comme cela, je le ferai avec plaisir, garde à vous et dehors!!!»
Boumediène sort, me demande de l'accompagner et l'on fait le trajet Sénat- hôtel Mehari (plus ou moins deux kilomètres). Pas une seule parole durant tout le trajet. Arrivé à l'hôtel, il prend sa clé, me demande de le suivre dans sa chambre. Il s'allonge sur le lit, les mains derrière la nuque pendant facilement une heure et ne cesse de fumer cigarette après cigarette.
Puis il me dit: tu as entendu, c'est çà la discipline, c'est ça la Révolution. Tu reviens vers les frères et tu leur ordonnes d'oublier l'incident et c'est valable pour toi aussi. En revenant au bureau, le même message a été donné par Abdallah Bentobbal.
Ironie de l'histoire, ce même Boumediène devenu chef de l'Etat algérien a nommé Bentobbal qui s'est retrouvé à l'indépendance directeur d'un bureau de transit, président du Conseil d'administration de la SNS.
Nommé chef d'état-major de l'ALN, Boumediène commence à grignoter petit à petit l'autorité supérieure.
Le 15 juillet 1961, Boumediène, Ali Mendjli et Ahmed Kaïd démissionnent de l'état-major, mais Boumediène, prévenant, place une direction intérimaire dont l'homme-clé est Abdelaziz Bouteflika.
Il quitte son PC à Ghardimaou pour s'installer pendant plusieurs semaines en Allemagne.
Refusant cette démission, le Gpra montre sa faiblesse et c'est à partir de cette date que l'état-major deviendra un Etat dans l'Etat dans ses relations, avec le Gpra.
L'état-major se comporte alors comme une direction politique, s'appuyant sur certains membres de la Fédération de France et sollicitant l'arbitrage des leaders détenus à Aulnay où Bouteflika se rendit à plusieurs reprises dans ce but.
Après la signature des Accords d'Evian qu'il critique et la réunion du Cnra de juin 1962, il est relevé de ses fonctions de chef d'état-major ainsi que ses adjoints Mendjli et Kaïd. J'aurais préféré m'arrêter à cette date pour la simple et unique raison que depuis, Boumediène n'était plus un inconnu, loin s'en faut, et à ce titre, il y a plus qualifié que moi pour écrire à son sujet.
Mais pour parfaire ce portrait de Boumediène, je me dois de continuer à le décrire.
A la réunion du Cnra de juin 1962, il s'allie à Ben Bella contre le Gpra avec, plus tard, la création du groupe de Tlemcen.
En septembre 1962, il est nommé vice-président du Conseil et ministre de la Défense.
En juillet 1964, Ben Bella le titille devant un journaliste égyptien d'El Ahram, Lotfi Kholi: «Vous savez bien que c'est l'homme qui prépare tous les complots contre moi.» Cet humour prémonitoire se confirmera un certain 19 juin 1965, nuit durant laquelle Ben Bella sera arrêté et mis au secret par les hommes de Boumediène.
Le 26 avril 1968, il échappe à une tentative d'assassinat devant le Palais du gouvernement. Un commandant de l'ANP vide son chargeur de mitraillette sur la voiture de Boumediène; ce commandant est condamné à dix ans de prison, puis libéré par une grâce du même Boumediène après deux ans de prison seulement. Il vit encore et que Dieu lui prête longue vie. A ceux qui lui reprochaient sa tolérance, il répondait que ce commandant n'était qu'un exécutant et qu'il connaissait les commanditaires.
Fin avril 1970, je rencontre Boumediène chez Rachid Casa (Messaoud Zeghar, si Boumediène ne devait avoir qu'un seul ami dans sa vie, je pense que ce serait sûrement Rachid.
D'ailleurs, je vous promets, d'ores et déjà, la publication prochaine de l'histoire de cette relation).
Demandant à me retirer, Boumediène me retient et me demande si je connaissais quelqu'un pour remplacer Larbi Saâdouni comme ministre des Affaires religieuses.
Je lui promets de lui répondre le plus tôt possible. Avant même d'arriver chez moi, j'ai cru trouver «l'oiseau rare». Je prends mon stylo et rédige la lettre suivante: Monsieur le Président, j'ai trouvé ce que vous m'avez demandé. C'est un ancien membre du PPA, un ancien responsable du Mtld, un bilingue, un orateur hors pair et surtout quelqu'un que vous connaissez trop bien: Chadly Mekky.
Je la lui remets par le canal de Rachid Zeghar.
Il lit la lettre devant celui-ci et lui dit: «Dis à Ali Chérif que tout ce que tu as dit est vrai, il a bien fait de me rappeler que je le connaissais trop bien, c'est pour cela que je peux pas le nommer ministre, la raison en est bien simple. Au premier Conseil des ministres où il sera présent, dès qu'il s' installe dans son fauteuil de ministre, il commencera à cligner de l'oeil au fauteuil que j'occupe».
Le 24 février 1971, il nationalise les hydrocarbures en prononçant cette fameuse phrase: «Aujourd'hui, nous avons décidé la nationalisation des hydrocarbures.» Cette décision, avec son impact médiatique, lui conférera une dimension internationale.
En septembre 1973, Alger abrite le Sommet des pays non-alignés, sommet auquel assistent 70 chefs d'Etat et de gouvernement, du jamais-vu jusqu'à cette date.
En février 1974, au Sommet islamique de Lahore, il lancera une tirade qui fera date: «Les hommes ne veulent pas aller au paradis le ventre creux, un peuple qui a faim n'a pas besoin d'écouter des versets. Je le dis avec toute la considération pour le Coran que j'ai appris à l'âge de 10 ans. Les peuples qui ont faim ont besoin de pain, les peuples ignorants de savoir, les peuples malades d'hôpitaux».
En avril 1974, il réussit, en tant que président de la Conférence des non-alignés, à convoquer une réunion extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies à New York où il fera un discours qui fera date dans les annales internationales: «Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère Sud pour aller vers l'hémisphère Nord. Et ils le conquerront en le peuplant de leurs fils, le ventre de nos femmes nous donnera la victoire».
Un jour d'octobre 1974, je traversai la rue Shakespeare et je vois une BMW s'arrêter à mon niveau. Descends alors Boumediène pour me saluer et me demander chez qui j'allais. Lui ayant répondu que je suis là pour récupérer mes enfants scolarisés au lycée Descartes, il fait la réflexion suivante: «Toi aussi tu as mis tes enfants au lycée français», me demande des nouvelles de ma famille et de certains compagnons et conclut par: «Prends soin de toi et de ta famille et à bientôt.»
Déterminé et inflexible
En 1975, il présidera à Alger un Sommet des pays producteurs de pétrole où il arrivera à concilier Fayçal, roi d'Arabie Saoudite, Reza, shah d'Iran et Saddam Hussein, vice-président de l'Irak.
L'année 1976 sera l'année de la Charte d'Alger, le 10 décembre 1976, il est élu Président de la République et le 25 février 1977, la première Assemblée nationale populaire est élue.
Les années 1977 et 1978 seront celles des Institutions.
Après son hospitalisation à Moscou puis Alger, il s'éteint le 27 décembre 1978.
Avec le temps, l'opinion que je garde de Boumediène est plus que positive.
Cérébral, il était, à mon humble avis, une énigme alternant l'orgueil, le sérieux, la rationalité, le bon sens, l'organisation, l'amour du travail bien fait, avec un esprit calculateur, angoissé et souvent froid.
Plus que déterminé, il devient de temps en temps entêté et inflexible dans ses décisions et son jugement sur les personnes. Réservé, il déstabilisait les autres en réagissant à contretemps.
Maître de ses nerfs, diplomate et manipulateur, sa réussite et son accession au pouvoir sont dues en grande partie à ses capacités de réfléchir avant de passer à l'action, d'analyser froidement les événements avant de prendre les décisions et de s'adapter à toutes les situations avant d'agir ou de réagir.
Son autre atout a été, de tout temps, sa faculté de ne se dévoiler que rarement.
Ce tableau est un point de vue personnel et un témoignage qui n'engage que moi-même. Est-ce un pur hasard si Sa Majesté Fayçal, roi d'Arabie Saoudite, a effectué 5 visites en Algérie durant cette période sans que Boumediène n'en fasse aucune? Lorsque l'on connaît l'orgueil et la fierté de Fayçal, on ne peut que se poser des questions.
Lorsque le peuple algérien rend le plus bel hommage au défunt en se massant tout au long du parcours du Palais au cimetière d'El Alia, ne devons-nous pas nous poser des questions?
Tout le monde s'accorde à reconnaître que Mohamed Boudiaf était loin d'être un fan de Boumediène.
Lorsqu'il arrive au pouvoir et qu'il visite les complexes d'Arzew et d'El Hadjar, n'a-t-il pas eu l'honnêteté de reconnaître les mérites de Boumediène avec cette réflexion magnifique qui ne peut que le glorifier: «C'est maintenant que je reconnais pourquoi Boumediène était aimé par le peuple algérien.»
(*) Ancien compagnon


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