La direction de l'éducation de la wilaya de Guelma a organisé le mercredi dernier, une journée d'études sur la violence dans les établissements scolaires. A l'instar des autres wilayas du pays, Guelma est touchée par ce phénomène de plein fouet. Une journée d'étude sur la violence à l'école a eu lieu, au lycée Mahmoud Ben Mahmoud, en présence d'éducateurs, de psychologues, des représentants de la police et de la gendarmerie et de nombreux responsables d'établissements scolaires. C'était l'occasion pour les différents intervenants de traiter le phénomène sous ses aspects les plus divers et de présenter les mesures réglementaires et juridiques qui préservent le droit de l'enfant et qui permettent de le protéger contre toutes les formes d'agression, et garantissent son intégrité morale et physique. Les participants se sont à apporter quelques lumières sur ce qui vient se mettre en scène à l'école en y provoquant des violences, en la détournant de ses missions et tâches de base qui est l'éducation. Depuis ces dernières années, la violence des jeunes dans les établissements scolaires est devenue une question de société. Qu'elle soit verbale ou physique, la violence fait toujours des victimes. L'enseignant et l'élève sont confrontés tous les deux à ce phénomène, devenu sujet de discussion quotidien au sein des établissements scolaires. Les actes de violence scolaire sont désormais répertoriés, des analyses et des plans antiviolence ont été mis en œuvre. Les sciences sociales s'interrogent sur le phénomène lui-même, mais aussi sur le regard que la société porte sur cette violence.Les avis divergent sur la question en l'absence d'une étude approfondie sur le phénomène. Mais au-delà d'une interprétation en termes d'analyse globale de la société, les chercheurs soulignent que la violence scolaire est aussi le produit d'une rencontre entre les problèmes individuels de certains adolescents et des contextes locaux particuliers. La violence scolaire prend en revanche à chaque époque des formes nouvelles, et la société y réagit à chaque fois en fonction de valeurs et de critères qui eux-mêmes évoluent. Le trouble de communication développe, en effet, selon des spécialistes dans le domaine, des sentiments de frustration et de colère qui conduisent à la violence. Une journée d'étude riche d'éléments susceptibles d'alimenter notre réflexion sur la réalité du problème de la délinquance juvénile et sur la pertinence des différentes réponses proposées par les pouvoirs publics. Les faits de violence à l'école sont plus nombreux et surtout plus graves en particulier ces dernières années. Les statistiques officielles sont loin de refléter la vérité du terrain. Il n'y pas de solution miracle mais des clés communes : installer une équipe éducative spécialisée, travailler avec les parents… La violence est devenue, avec le temps, un vécu quotidien. Les types d'agressions sont multiples, elles commencent par des disputes entre enseignants et collégiens et évoluent dans la plupart des cas à la menace et la violence physique au sein même de la classe et devant tout le monde.