La wilaya de Bechar aura son tramway à l'instar de certaines wilayas et grandes villes du nord du pays. En effet, l'étude de faisabilité de ce projet de tram de Bechar, d'une ligne de 17km linéaires a été confiée à un bureau d'étude français "Systra", apprend-on auprès de la direction des transports de la wilaya. Notre source ajoute également que cette étude engagée il y a quelques temps avait duré six mois, et semble avoir été achevée. Cette opération est centralisée, dirigée par l'entreprise du métro d'Alger. Quelques neuf autres wilayas sont concernées par l'étude de faisabilité en l'occurrence Blida-Tébessa-Djelfa-Biskra-Bejaia-Skikda-Tlemcen et Alger-ouest, qui a été confiée à d'autres entreprises étrangères, et qui devrait être délivrée dans cinq à neuf mois. Ces projets s'ajoutent à ceux déjà en cours de réalisation dans les wilayas suivantes : Sidi Bel Abbes-Sétif-Annaba-Batna-Ouargla et Mostaganem. Selon la même source la réalisation des rames du tramway se fera dans la ville d'Annaba par l'entreprise publique Ferrovial en partenariat avec un groupe français. Quant à la construction du réseau, l'entreprise française Alstrom, semble être la mieux placée pour ce genre de réalisation, a-t-elle souligné la même source. Pour le grand bonheur de la majorité des habitants de cette ville, qui jusque-là se déplacent à pied, ce nouveau mode de transport va leur faciliter le déplacement à travers toute la ville et banlieue, notamment les dessertes de campus situés en grande partie en dehors de l'agglomération, tel le nouveau pôle universitaire. L'immensité de la ville de Bechar, construite le long de l'oued sur près de 17 km et la densité de la population ainsi que l'absence de moyens de transport urbain adéquat, ajouté à cela la saturation de la voirie, semblent plaider dans la nécessité de choisir et de créer ce nouveau système de transport en commun lourd, ayant un coût et une capacité intermédiaire entre le bus et le métro. Ce projet grandiose de transport urbain dont l'impact économique n'est pas à démontrer, notamment en matière de création d'emploi et de richesse directe et indirecte reste le mieux indiqué pour une ville comme Bechar. De ce fait, la pénétration des véhicules et les embouteillages à l'intérieur de la ville vont sensiblement diminuer au profit des piétons et des cyclistes, permettant à la ville de mieux respirer. Ce mode de transport à forte capacité qui n'offre pas la même souplesse d'exploitation que le bus, obéit à certaines règles qui peuvent donner un essor économique à la ville en matière touristique. Pour cela, d'ores et déjà les autorités locales doivent réfléchir à l'embellissement de la ville et la restauration des places et monuments historiques. Comme l'ensemble des habitants doivent aussi penser à mettre la main à la poche pour aménager et repeindre les façades de leurs habitations et locaux à usage commercial, pour que la ville retrouve son lustre d'antan. Par ailleurs, il est à noter qu'un nouveau plan de circulation s'impose, à cause de l'anarchie dans le déplacement des automobilistes. Se déplacer actuellement au centre ville de Bechar est devenu quasiment difficile pour ne pas dire impossible en raison, notamment, du flux important de véhicules et la déficience de parkings et d'arrêts de bus et de taxis réservés. Ajouté à cela, l'absence de feu tricolore à travers plusieurs artères de la ville. Le peu qui existe actuellement, sont défectueux et ne fonctionnent pas. Selon certains élus que nous avons interrogés, une étude technique fouillée doit être engagée et sera confiée à un organisme spécialisé, le seul qui pourra déterminer les voies et moyens à mettre en œuvre pour désengorger de la circulation et alléger quelque peu cette ville de cet étranglement. La masse des véhicules est consistante, et que pas moins de 10 000 autos sillonnent quotidiennement le centre ville. De nombreux usagers de la route fréquentent le chef-lieu de wilaya pour différentes raisons. Pratiquement, la quasi-totalité des habitants des communes et régions limitrophes y débarquent journellement, qui pour régler des problèmes administratifs ou effectuer des achats, qui pour des consultations médicales. Il est à signaler aussi l'incivisme des conducteurs, qui souvent ne respectent ni les agents de l'ordre, ni le code de la route, encore moins le citoyen.