Il fut un temps où la population de Sidi Ali, sous le choc assistait à des scènes de souffrances des malades transférés de l'EPH de Sidi Ali vers le CHUO d'Oran et que peu d'entre eux arrivaient vivants. Par faute de moyens ou de médecins ou par manque de sérieux, les prétextes différent, mais aujourd'hui avec l'arrivée du nouveau directeur, assisté par une équipe médicale et professionnelle de bon sens, a su prendre le taureau par les cornes, et le vent de l'espérance commence enfin a soufflé sur ce vieux hôpital..! L'établissement public hospitalier (EPH) de Sidi Ali, à 45 km à l'est de la wilaya de Mostaganem, occupe une place à part entière dans le dispositif de santé publique dans le Dahra ‘'est ‘'. C'est un établissement hospitalier voué aux prestations de santé et à la formation des paramédicaux d'envergure régionale. En effet, selon l'arrêté interministériel du 15/01/2012 portant classification des EPH et EPSP, l'EPH de Sidi Ali est classé dans la catégorie B. Il comprend 272 lits techniques dont 230 organisés. Il est composé de13 services et 29 unités et doté d'un plateau technique conséquent, cinq salles opératoires, un laboratoire des urgences, deux laboratoires de microbiologie et de biologie, un poste de transfusion sanguine et un centre d'exploration fonctionnel (Scanner, radiologie..). Il se trouve à la convergence de plusieurs structures hospitalières périphériques réparties à travers les trois daïras, à savoir Sidi Ali, Sidi Lakhdar et Achaacha. Un positionnement qui ne le met pas à l'abri d'une forte pression en matière de demande de soins des populations estimées à quelques 194 mille habitants, voire même d'autres wilayas limitrophes. Il ya lieu de signaler que cet établissement a été retapé et relooké avec un projet d'extension en plus de nouveaux équipements médicaux, permettant aux praticiens et spécialistes d'exercer leurs tâches dans de meilleures conditions pour le grand bien de la population. Les travaux de réfection, lui ont redonné vie et a reconquis ses lettres de noblesse et les signes de la précarisation ont totalement disparus. Qu'est-ce qui a changé depuis l'arrivée de l'actuel directeur de l'hôpital ? Dans un entretien, Mr. Ali Cheikh Abdelkader, directeur général, en relatant l'état des lieux de l'établissement et la stratégie pour en améliorer le fonctionnement et la qualité des prestations, affirme que des avancées louables de la prestation ont été enregistrées. « L'une des missions principales que je me suis assigné, aidé par la section syndicale ''UGTA'', depuis mon arrivée à la tête de l'établissement, est d'apporter des améliorations dans tous les domaines et, essentiellement, dans le niveau d'humanisation de la prise en charge de tous les malades sans distinction. La prise en charge de l'environnement dans tous ses aspects n'a pas été négligée: l'embellissement, l'accueil au niveau des portes d'entrée et les salles d'attente » souligne le directeur qui a fait des urgences de médecine son cheval de bataille. Ces dernières fonctionnent sans relâche et la demande de soins est de plus en plus accrue car des centaines de malades tous services confondus (chirurgie, médecine et pédiatrie..) sont reçus régulièrement. L'autre innovation est la mise en place d'un pool de médecins spécialistes, pour accompagner l'accueil au niveau des urgences, permettre un avis spécialisé sur place et éviter les longues attentes des patients. Pour la concrétisation de ce travail, des inspections régulières sont effectuées, même le soir, à travers les différents services pour lutter contre certaines pratiques, notamment l'absentéisme et l'abandon des gardes. Dans ce contexte, Mr. Cheikh appelle à la conscience qui est au sens des responsabilités de chacun. Il dira que c'est un message que j'adresse à l'ensemble du personnel dont les praticiens en général qui ont globalement adhéré à la démarche de l'équipe dirigeante, par leur présence et leur engagement à nos côtés. Des mesures que des médecins ont accepté et qualifié de scientifiques, car, avant tout, la vocation principale de cet établissement consiste à dispenser des soins, étant donné que l'EPH dispose de moyens appréciables en termes techniques et en ressources humaines. Les évacuations des malades vers l'hôpital d'Oran réduites... Par ailleurs, le directeur nous confie que le point noir, au niveau de l'établissement, qui était la radiologie est éliminé car ce service va fonctionner normalement et convenablement avec l'arrivée incessante d'un radiologue. Concernant le plateau technique, le directeur ajoute que l'établissement va acquérir quatre nouveaux générateurs d'hémodialyses, un d'endoscopie (fibroscopie) avec colonne qui «révolutionne» l'imagerie. 15 nouveaux spécialistes en renfort. Dans le cadre d'améliorer la prise en charge médicale des malades, une équipe médicale sera bientôt orientée vers l'hôpital composée de 17 médecins spécialistes pour renforcer les différents services de cet hôpital. Ce nouveau staff médical est composé de deux chirurgiens généralistes, deux gynécologues ,deux orthopédistes, d'un hématologue, un interniste, un endocrinologue, un légiste, un neurologue, deux urologues , deux ophtalmologues ,un pneumologue et un radiologue Des médecins contactés, diront de leur part qu'Il est inconcevable de nous envoyer des malades pour des pathologies légères qui ne nécessitent pas de transfert vers notre établissement. Il est insensé d'envoyer un malade qu'on peut soigner au niveau d'une structure périphérique. Cette façon de faire complique notre tâche et on peut, ainsi, passer à côté de véritables urgences et/ou de la prise en charge de malades lourds. On n'évacue pas pour une simple angine enchainent d'autres soignants. Mon dernier mot s'adresse à l'ensemble des personnels en général dont je salue, leur dévouement, leur présence et leur engagement malgré toutes les difficultés. Avec la contribution de chacun on peut améliorer davantage la qualité des prestations conclut notre interlocuteur. De l'avis de tous, pour mettre un terme à cette pénurie de médecins spécialistes, il est temps que les pouvoirs publics se penchent sur le problème des logements de fonction auquel se heurtent les spécialistes .C'est de cette manière qu'on améliore les prestations en soins médicaux pour les malades en zones rurales et semi urbaines diront d'autres. Pour ce qui est des transferts vers les hôpitaux hors wilaya, le directeur de l'hôpital a assuré la population, qu'avec la disponibilité des médecins spécialistes et de techniciens de santé au sein des différents services indispensables on assiste aujourd'hui à une réduction nette des évacuations extra-wilaya des malades. Selon le bilan annuel 2013, sur les 41947 consultations, 107 malades ont été évacués hors wilaya, soit un taux de 1.23 % seulement. Ces transferts concernent les pathologies chirurgicales et médicales. Les hémodialysés, enfin leur souffrance allégée ! L'acquisition de ces 4 appareils va sûrement alléger la souffrance des malades. Une opération qui entre dans le cadre du programme lancé par l'EPH en collaboration avec la DSP, pour équiper le service par nouveaux appareils d'hémodialyse. Avant l'acquisition de ces appareils, le service de néphrologie fonctionnait avec 12 générateurs seulement pour une centaine de patients touchés par l'insuffisance rénale chronique (IRC) terminale. Au déficit en générateurs, le service d'hémodialyse était confronté, devant la pression des malades et le nombre limité de places, à réduire parfois les séances de dialyse nécessaires à chaque patient. 10150 séances d'hémodialyses ont été assurées par l'unité en 2013. Une maison du diabétique sera bientôt ouverte dans l'enceinte de l'EPH .Elle sera opérationnelle après son inauguration. Cette nouvelle unité est destinée à accueillir les malades issus des trois daïras, Sidi Ali, SIDI Lakhdar et Achaacha. Les malades y trouveront un encadrement qualifié, ainsi que tous les moyens nécessaires pour leur prise en charge et le suivi de leur pathologie, apprend-on. Un acquis indéniable pour toute la région du Dahra, dont les malades ont longtemps enduré l'acerbe. L'implantation de cette structure de proximité va contribuer certainement à simplifier la vie des malades.