Rien ne va plus à l'APC d'Arzew, où 6 élus sur les 23 élus que compte cette deuxième ville d'Oran en compagnie de 7 chefs d'entreprises viennent de déposer une plainte officielle contre l'actuel maire M. B. B. dénonçant ce qu'ils qualifient de « gestion arbitraire et unilatérale du maire ». Dans une déclaration rendue publique et dont une copie des deux plaintes adressées au procureur de la République d'Oran et d'Arzew nous a été adressé, 6 élus à l'Assemblée populaire d'Arzew, l'une des importantes municipalités de la wilaya d'Oran, font état de « la situation de crise que vit notre commune », conséquence directe de ce qu'ils qualifient de « gestion arbitraire et unilatérale» du P/APC. Ils reprochent au maire l'attribution arbitraire d'un marché public non conforme au code des marchés pour absence de l'ODS, Ordre de service, pour un montant de 22 millions de dinars. Le second point énuméré est celui du couffin de ramadhan estimé à 2 milliards 700 millions de cts qui a fait l'objet de réception des produits avant la tenue de l'assemblée de délibération chose qui est très grave et en violation du code des marchés publics. Pour les signataires de la plainte, « Les conséquences de la gestion catastrophique des affaires de la commune par le premier responsable ne cessent de s'alourdir » et de citer l'inexistence de plan de développement à court et moyen terme, un retard considérable dans l'exécution de projets PCD 2013 et projets sectoriels à l'instar des projets d'assainissement, le gaz de ville, le centre d'enfouissement technique, l'aide à l'habitat rural...Plus grave encore, les élus signataires accusent le maire, élu sur une liste de l'UFDS, d'« avoir procédé récemment à une opération de recrutement qui s'est déroulée dans la commune dans une opacité totale et d'une manière clientéliste ». « Malgré nos mises en garde dès l'installation officielle de notre Assemblée, le P/APC a fait la sourde oreille. Il a préféré le tâtonnement et l'aventure à travers la protection des intérêts privés occultes au détriment des intérêts de la population de sa commune », dénoncent les signataires de la déclaration. « Il est clair que ce président n'obéit qu'aux ordres et injonctions de ses mentors. Les affaires de la commune sont traitées en dehors de l'Assemblée et à l'insu de l'Exécutif », accusent-ils. Même si, ajoutent les signataires, « le code communal définit clairement les périodes de la tenue des assemblées entre les mois de janvier et mai, aucune session n'a été programmée. Pire encore, le P/APC refuse de mettre à la disposition des élus les documents et données sur les points afférents aux délibérations. Pendant le vote, tu dis oui, sinon tu cherches le blocage », écrivent-ils. Ces derniers estiment que la solution à la crise qui secoue leur municipalité passe par le départ du maire : « Le salut de notre commune passe par le départ impératif de ce président indélicat qui n'admet pas la règle de la démocratie universellement reconnue, à savoir la loi de la majorité...Conscients de l'avenir de nos concitoyens, pris en otage par le P/APC, maintenu par le chef de la daïra , nous condamnons et dénonçons vigoureusement ces pratiques insidieuses, non conformes à la réglementation, et seuls les auteurs de ces dépassements assumeront l'entière responsabilité des répercussions qui vont en découler », conclut la déclaration. La deuxième plainte des 7 chefs d'entreprise concernent les passations de marchés gré à gré sans affichage par la fameuse formule des trois devis et estimés à coup de milliards du moment où plusieurs marchés ont été attribués à des montants exorbitants et qui se chiffrent à 800 millions de cts. Les six élus en compagnie des 7 chefs d'entreprises sont déterminés à aller au-delà pour revendiquer la mauvaise gestion suivie des différents dépassements et agissements néfastes qui sont enregistrés au quotidien dans cette importante municipalité ville phare d'Algérie. Affaire à suivre