15 des ravisseurs, assassins du Français Hervé Gourdel, décapité fin septembre en Algérie, sont identifiés et poursuivis selon le ministre de la Justice, Tayeb Louh, qui s'est prononcé ce jeudi sur le fond de l'affaire Gourdel . Rappelons que mardi dernier , il avait déjà déclaré lors d'une intervention à la télévision publique que les premiers éléments de l'enquête ont permis d'identifier des membres du groupe terroriste auteur de ce crime. Il avait alors indiqué que l'enquête était confiée à un juge d'un tribunal d'Alger spécialisé dans les affaires de terrorisme et de crime organisé. Ainsi, le parquet a requis des mandats d'arrêt à l'encontre des terroristes identifiés et une commission rogatoire est lancée, selon les propos de Tayeb Louh, pour déterminer le lieu d'où a été postée la vidéo de l'exécution sur la toile d'internet. Des sources révèlent que le groupe armé qui a revendiqué l'enlèvement de Hervé Gourdel (Il se fait appeler Jund al-Khilafa, est composé d'anciens membres d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Il a été fondé par Abdelmalek Gouri, un ex-bras droit du chef d'Aqmi. Selon la sécurité algérienne, Gouri faisait partie d'un commando qui avait commis des attentats contre le palais du gouvernement et un bâtiment de l'ONU à Alger en 2007. Le chef islamiste serait aussi responsable d'une attaque qui avait fait 11 morts et 9 blessés dans les rangs de l'armée le 19 avril dernier à Iboudrarène. La ville se trouve dans la région de Tizi Ouzou, zone où Hervé Gourdel a été enlevé.