Alors que l'air que nous respirons a été classé comme un cancérogène certain par le Centre International de Recherche sur le Cancer, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de publier de nouvelles estimations catastrophiques sur la mortalité engendrée par ce fléau directement imputable aux activités humaines. Aujourd'hui, la pollution de l'air est devenue le principal risque environnemental pour la santé dans le monde, tuant plus de 7 millions de personnes chaque année... Sept millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à la pollution de l'air, affirme l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a appelé mardi les pays à se pencher sur la question de la santé publique lors de la conférence sur le climat COP 21 en décembre à Paris. L'an dernier, les experts de l'agence onusienne avaient publié un rapport indiquant que 7 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à la pollution de l'air. Et des infections comme la malaria sont renforcées par le changement climatique. L'OMS a estimé que la conférence sur le climat COP 21 à Paris en décembre pourrait déboucher sur l'accord ‘‘le plus important du siècle en matière de santé publique'‘, appelant les pays à ne pas oublier cet enjeu. L'accord, ‘‘si c'est un bon (...) sera probablement le plus important du siècle en matière de santé publique'‘, a affirmé la directrice du département santé publique à l'OMS, Maria Neira. Parmi les diverses propositions envisagées, l'OMS voit notamment d'un bon œil l'idée d'augmenter le coût de l'utilisation des carburants fossiles. Une telle ‘‘taxe'‘ pourrait diminuer de moitié le nombre de décès liés à la pollution de l'air, réduire les émissions de dioxyde de carbone et donner lieu à 3.000 milliards de dollars de revenus, selon l'OMS. La conférence doit se tenir au Bourget, au nord de Paris, du 30 novembre au 11 décembre. Elle a pour objectif de faire adopter à 195 pays, sous l'égide des Nations unies, un accord mondial visant à freiner le réchauffement climatique de la planète. Il s'agit de parvenir à des engagements des pays pour contenir la hausse des températures à 2 degrés Celsius par rapport à l'ère pré industrielle. Ces nouvelles estimations représentent plus du double des données précédentes et confirment que la pollution de l'air est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde.