le chef des renseignements égyptiens, le general Omar Souleimane, s'est déplacé, en Israël sur invitation de Benyamin Netanyahu pour s'entretenir avec le gouvernement israélien sur plusieurs dossiers portant principalement sur l'état des négociations en vue de l'échange des prisonniers à rapporté le quotidien “Horizon”. Les Palestiniens refusent de négocier ce droit et le médiateur allemand menace de démissionner donnant à toutes les parties un délai de deux ou trois semaines. Le chef des renseignements égyptiens qui tente de trouver une solution a également évoqué avec les dirigeants israéliens «les moyens d'empêcher le trafic d'armes et de munitions par des tunnels reliant l'Egypte à la bande de Ghaza», selon la radio militaire israélienne. Cette bonne foi égyptienne envers Israël a suscité des inquiétudes chez le Hamas notamment après la confirmation implicite, par le chef de la diplomatie égyptienne Ahmad Aboul Gheit, de la construction d'une barrière souterraine à la frontière de son pays avec la bande. Le ministre de l'Intérieur du gouvernement Hamas, Fathi Hammad, a appelé Le Caire à fournir des explications sur ce sujet rappelant les mesures prises par le mouvement pour assurer la sécurité à la frontière. M. Hammad a également demandé au pays voisin et frère de prendre des mesures pour soulager les souffrances des habitants de la bande causées par le blocus israélien qui dure depuis trois ans. Mais, les dirigeants égyptiens ont opposé un niet catégorique. «La cause palestinienne nous tient tous à cœur et la défense de cette cause a coûté cher aux Egyptiens, le territoire de l'Egypte et sa sécurité sont plus importants que tout autre chose (...). L'Egypte a le droit de contrôler sa frontière», a déclaré M. Aboul Gheit dans un entretien accordé à l'hebdomadaire gouvernemental Al-Ahram. Par ailleurs, le général Souleimane pourrait se rendre dans les territoires palestiniens afin d'expliquer cette position et évoquer la reprise des négociations israélo-palestiniennes. Selon Aboul Gheit, l'Egypte s'est entretenue dernièrement avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de nouvelles idées qui ont été évoquées dans le cadre des contacts entre Le Caire, Washington et Paris. L'émissaire américain George Mitchell se rendra lui aussi à Jérusalem et Ramallah dans la première semaine de janvier. Il lancera une initiative destinée à renouer la négociation en accord avec la Ligue arabe. Pas sûr que l'Autorité palestinienne acceptera cette nouvelle initiative dans laquelle on ne propose qu'un gel complet des travaux dans les implantations pour une période de 5 mois alors que Abbas exige une reprise des discussions à partir des accords établis avec le prédécesseur de Netanyahu, Ehud Olmert. Face à cette situation, les Ghazaouis vivent dans des conditions difficiles à décrire ou à imaginer : 80% des familles survivent grâce aux aides humanitaires difficiles à parvenir, un foyer sur trois est privé d'eau courante, le taux de chômage dépasse 35% de la population active et 10 000 personnes s'abritent dans des tentes parce que leurs habitations ont été détruites et les autorités sionistes interdisent l'entrée des matériaux de construction. Par solidarité à la résistance palestinienne, le « Comité Libérez-les » de soutien aux réfugiés et aux prisonniers politiques a choisi la date anniversaire de l'agression israélienne (dimanche prochain) pour organiser une manifestation en France pour réclamer la libération des 11 000 prisonniers politiques palestiniens. Plusieurs autres manifestations seront organisées dans plusieurs pays afin de commémorer l'événement dans lequel environs 1 400 palestiniens sont tombés en martyrs.