Devant le refus des uns et les réticences des autres, le début de la campagne de vaccination contre le virus H1N1 a été timide, au point que les rumeurs les plus folles ont fait état d'une suspension de l'opération alors qu'en est-il vraiment ? Depuis l'apparition du virus H1N1 de la grippe A, au Mexique, en mars 2009, beaucoup d'encre a coulé et les citoyens n'ont pas trouvé de réponse appropriée, voire objective à leur questionnement. Certains sont même allés jusqu'à dire qu'ils ne se feraient pas vacciner. Afin d'avoir de plus amples renseignements sur la campagne de vaccination, dont le lancement est prévu à partir de mardi 05 janvier, Réflexion s'est rapproché de la direction de la santé de la wilaya de Mostaganem. Lors de notre entretien avec le docteur Ahmed Ben Ahmed, chef de service auprès de la DSP, chargé de superviser la campagne de vaccination contre le virus H1N1 de la grippe A, il a été question des rumeurs qui circulent autour de cette grippe qui inquiète toute la population. En tant que responsable au niveau de la DSP de Mostaganem, chargé de suivre le déroulement de la campagne de vaccination, le Dr Ben Ahmed n'a ménagé aucun effort pour nous communiquer, en toute transparence, le maximum d'information susceptible d'éclairer les citoyens et lever le voile sur ce qui se dit dans la rue. La campagne de vaccination, qui se déroulera à partir du 5 janvier et s'ébalera sur 6 mois, c'est-à-dire jusqu'au 30 juin de l'année en cours, a été décidée par le ministère de la santé arrêté ministériel n°57 du 29-12-2009. L'arrêté ministériel est adressé à l'ensemble des directeurs et directrices des EH, EPH et EHS de la wilaya de Mostaganem. « Il nous est recommandé, tout au long de la campagne, d'observer des hales afin de procéder à l'évaluation de l'état d'avancement de celle-ci ». « Ce dimanche, nous reçu un fax, daté du 03-02-2010, n°1775, nous recommandant de mettre sous quarantaine 3 lots de vaccins et procéder à la vérification de leurs références », nous confié Dr Ben Ahmed. Après vérification de ces lots, les références communiquées à la tutelle. La première étape de vaccination concerne le personnel médical et la seconde, qui débute le 5 janvier, touchera les femmes enceintes de 20 semaines et plus suivies de celles de moins de 20 semaines présentant des pathologies chroniques puis des autres, c'est-à-dire les femmes consentantes. Le premier lot de vaccins n°A/80c A88A est destiné au personnel médical quant aux deux autres portant les références : A/80C A/89A et A/80C A90A, ils seront aux femmes enceintes et les enfants scolarisés. Ceci d'une part. D'autre part, 31 entres vaccinateurs ont été retenus à travers l'ensemble du territoire de la wilaya avec 86 équipes composée chacune d'un médecin, d'agent vaccinateur (un infirmier formé pour la circonstance, et d'un agent administrateur. Un registre est mis à la disposition de chaque équipe destiné à recevoir toutes les observations découlent la campagne de vaccination, notamment les effets indésirables. La wilaya de Mostaganem a reçu 5500 doses de vaccins destinés au personnel médical et 14500 autres pour les femmes enceintes. « Les vaccins sont stockées dans des chambres froides au niveau des établissements hospitaliers d'Ain Tedles, de Sidi Ali et de Mostaganem parce qu'ils disposent de groupes électrogènes », a tenu à préciser Dr Ben Ahmed. Chaque centre vaccinateur dispose de 3équipes : une fixe, une mobile et l'autre de santé scolaire. En ce qui concerne le matériel, il est mis à la disposition de chaque centre : une ambulance équipée, une trousse d'urgence plus un support, conformément à l'instruction ministérielle n°41. Une fois vaccinée, la personne est mise aussitôt sous surveillance de voir les éventuelles réactions suite au vaccin. Après quoi elle peut repartir chez elle. « Un seul cas a fait l'objet d'hospitalisation cette personnes a quitte l'hôpital le lendemain et se porte bien à ce jour », nous confie le Dr Ben Ahmed.