Le nombre de décès lié à la grippe A est de 54 Le virus H1N1 a fait encore des victimes cette semaine en Algérie. Selon le dernier communiqué du ministère de la Santé, sept nouveaux décès liés à cette grippe ont été enregistrés, ce qui porte à 54 le nombre de cas mortels (quatre femmes dont une enceinte, et trois hommes) sur les 808 cas confirmés. Et parce que le nombre de femmes enceintes décédées des suites de la grippe A (12), le département de Barkat veut réussir la campagne de vaccination de cette catégorie classée vulnérable. A cet effet, des regroupements au niveau des 48 Directions de la santé et de la population ont été organisés ce jeudi. «Toutes les DSP ont organisé le premier regroupement portant sur la situation épidémiologique de la grippe A», a affirmé, hier, Slim Belkessam, le directeur de la communication du ministère de la Santé. Ce regroupement a pour objectif, selon notre interlocuteur, «d'informer le personnel de la santé quant aux risques qu'ils peuvent courir en cas de non-vaccination contre le virus H1N1». Dans la stratégie de communication et de sensibilisation contre cette maladie menée par le ministère de la Santé, M. Belkessam a évoqué d'autres regroupements appuyés par des vidéoconférences hebdomadaires et interactives au niveau des toutes les DSP. «La vaccination est une affaire d'experts. Des professeurs de renommée internationale vont intervenir pour apporter des explications sur le vaccin et son innocuité». Par ailleurs, selon le témoignage d'un médecin praticien exerçant à l'hôpital de Tizi-Ouzou, le directeur de la DSP de la wilaya a «blâmé le personnel de la santé qui s'oppose à cette campagne». Le responsable de la communication a affirmé également que la période fixée pour l'opération de vaccination pour le personnel de la santé (prévue du 31 décembre au 4 janvier) reste ouverte. Interrogé à propos des médecins qui déconseillent les femmes enceintes de se faire vacciner, notre interlocuteur dira : « Déconseiller une femme enceinte de se faire vacciner contre le virus A/H1N1, est-ce une solution sûre ? Est-ce un moyen efficace de lui faire éviter le risque de contamination ou de complications ? Au contraire, il faut lui recommander le vaccin pour la protéger du virus». Dans ce sens, M. Belkessam a rappelé que «déconseiller les personnes, dont la santé est vulnérable, de se faire vacciner, est une infraction de l'article 8 du code de la déontologie médicale qui dit que le médecin doit être conscient de ses devoirs sociaux envers la collectivité». Dans le cas où une femme enceinte ne s'est pas faite vacciner, sous ordre ou conseil du médecin et décède par la suite, «la famille de la victime peut ester en justice le médecin traitant», a affirmé Slim Belkessam.