Selon des études menées dans 15 pays européens, l'argent liquide est l'objet le moins hygiénique, loin devant les livres de bibliothèque et autres terminaux de payements. Si, selon des études et recherches fondées, l'euro servirait de refuge à près de trente mille bactéries, lesquelles, pour un certain nombre d'agents pathogènes, suffisent à servir de vecteurs d'infection. Qu'en est-il de notre dinar et de l'hygiène au niveau des étals ? De Kharouba à la Salamandre en passant par le centre de ville, les exceptions se comptent sur les doigts d'une seule main. Les exceptions, des commerces où la caisse fait office à part et où les manipulateurs de marchandises sensibles s'affairent à servir la clientèle. Comme le défaut d'affichage des prix et le mauvais stockage de la marchandise qui sont monnaie courante sont devenus banals pour le citoyen, ils le seraient surement pour les services de prévention et de répression chargés de réguler le mode de transaction géré par des codes, règles et lois aussi bien au niveau des boutiques, rues, ruelles et boutiques. L'impunité est flagrante. Ainsi, des pâtissiers de « bonne renommée » sur la place mostaganémoise lâchent du lest en matière de salubrité et se voient dépassés pour satisfaire une demande de plus en plus croissante. Si le mille-feuille est servi avec des pinces, ce n'est point par souci d'hygiène mais plutôt pour éviter que la crème gluante ne colle aux doigts car gâteaux secs, pains au chocolat et croissants sont remis au client après que le préposé ait encaissé et rendu la monnaie au client qui vous précède. Des mains contaminées par des billets et des pièces ayant vadrouillé bien longtemps. Et parfois, en cadeau un petit crachat sur les doigts pour élargir le sachet récalcitrant mal aéré. Les boulangers ne sortent pas du lot. Même rengaine. Le gain facile et avec, en prime le vol à la pesée et l'addition illégale gonflée jusqu'à plus de dix pour cent sur un produit soutenu par l'Etat. Si le pain traditionnel fait vivre des familles dans le besoin et que l'on ferme l'œil sur l'hygiène douteuse et les prix exorbitants au niveau du marché couvert de Mostaganem, il n'y ait de plus illégal que ces marchands ambulants de baguettes déformant un centre-ville qui n'arrive plus à retrouver son charme. Des baguettes sensées garnir les étagères de boulangeries en quête de gain facile. A Mostaganem, il est connut et reconnu, que l'on se plaint tout en fermant l'œil. Une tête de veau entre les mains d'un pseudo-boucher en plein exercices acrobatiques au marché couvert. La chair est destinée à la fameuse merguez algérienne. Une merguez tripotée par des mains en sueur qui déposant un téléphone mobile et un torchon qui vient de faire le tour du comptoir, avoisine une viande hachée malaxée et tripotée par un jeunot venant juste de s'essuyer les mains sur son semblant de tablier. Et toujours ce fameux crachat sur les doigts avant de vous emballer votre poulet si ce n'est carrément un appel à la salive d'une dentition en mal de récurage arrachant un côté de ce produit qui nous a fait oublier le couffin. La réglementation prévoyant des normes incontournables en matière d'hygiène publique et en particulier au niveau des commerces, ne serait-il pas temps de « ne plus fermer l'œil » sur la mascarade qui dure ? Qui est quoi et qui contrôle quoi et qui ? La remise des pendules à l'heure servirait à une absorption d'une main d'œuvre au chômage en se traduisant sur le terrain par l'obligation de caisses indépendantes au niveau de chaque commerce sensible. Le consommateur, dindon de la farce, accepte sans rechigner tout ce qu'il avale et devient même fidèle aux pratiques d'un fournisseur prêt à l'empoissonner pour une poignée de dinars.