A Mostaganem comme ailleurs, ce n'est un secret pour personne pourtant les terrasses des immeubles, en majorité, échappent à la gestion normale par le collectif des locataires. Il semblerait qu'apparemment, personne ne s'en occupe valablement et les caves comme les terrasses sont carrément squattées par des individus étrangers aux immeubles. Le plus souvent, ils sont occupés, transformés ou construit avec la complicité même de locataires des lieux et c'est ce qui tracasse les honnêtes familles.... On lève rarement les yeux en marchant mais des fois, comme çà et par hasard, il arrive que l'on soit amené à voir des habitations, érigées illicitement sur des terrasses à travers plusieurs quartiers de la ville. Il s'agit de constructions récemment érigées, soit après le recensement des constructions sur les terrasses réalisé par les services de la Daïra. A Mostaganem, principalement, les quelques interlocuteurs qui nous ont parlé, dans l'anonymat signalent en outre que ni les services de la Daïra, ni l'APC et ni l'OPGI qui ont rarement été saisis, ne se sont jamais manifestés pour se pencher sur ce problème afin de prendre les mesures adéquates .Soulager les locataires des divers tracas tels que les bruits nocturnes et la surcharge pondérale qui, à terme, constitue une sérieuse menace en entamant leur quiétude. Ceci dit, beaucoup pensent que la résistance des matériaux est sérieusement mise à mal, dépassé un certain âge de l'immeubles et une certaine charge supplémentaire à lui faire supporter. En réalité, il semble que cette situation, a probablement, échappé à l'attention des responsables qui sont affairés à d'autres problèmes. Par voie de conséquence, on ne connait pas vraiment la situation exacte de ces « indus occupants » dont certains sont « constructeurs illicites ».En l'état actuel des choses, il parait que, prendre en considération ce problème, entre autres, dans le cadre de l'assainissement des immeubles n'est pas une mauvaise idée et ce puisque les immeubles sont, pratiquement abandonnés, sans organe représentant le collectif des locataires tel le fameux ex « syndic ». Les constructions illicites sur les terrasses des bâtiments, les caves transformées en logements et bien d'autres aberrations dans des cités de la périphérie de la ville ou encore dans des immeubles du centre-ville. Des familles ou des individus douteux squattent les terrasses des immeubles pour s'y installer et occuper certaines dépendances collectives, allant parfois jusqu'à y élever des abris de fortune. Ils ne sont pas les seuls car parfois ce sont des voyous et des délinquants, repris de justice qui occupent les lieux et les buanderies désaffectées, pour des activités que l'on devine aisément. Comme un problème peut cacher un autre, dans beaucoup de terrasses d'immeubles des locataires ont installé des citernes d'eau, actuellement rongées par la rouille et, certaines, fuient de grandes quantités d'eau qui entament la résistance du bâtiment .Certains locataires ont carrément pris possession de la « bâche d'eau de l'immeuble » qui déborde souvent, entrainant ainsi l'usure de l'assise qui la supporte. Les buanderies sont des locaux occupés illégalement, des caves sont habitées ainsi que l'installation de gros réservoirs d'eau ou la démolition de murs porteurs dans des appartements du rez-de-chaussée .Il ne fait pas de doute que ce phénomène des occupations illégales des espaces communs d'immeubles, occasionnent des désagréments accompagnés des risques réels. La surcharge des terrasses avec des constructions illicites menace, selon des experts en bâtiment, la structure elle-même. On pourrait parler aussi des fils électriques tirés des lignes secondaires sans passer par un compteur, pour alimenter des appartements, gros consommateurs en électricité et qui constituent un danger permanent au niveau du réseau interne de distribution. Les services de contrôle et de gestion du réseau gagneraient à déclarer la guerre au « piratage » dans les immeubles et assurer une certaine sécurité des locataires contre les risques encourus. L'autre problème de taille, est certainement le fait que certaines terrasses sont devenues un véritable dépotoir constitué de tout ce qui est jetable allant des ordures ménagères aux déblais solides issus des travaux de réfection des appartements. Tout cela constitue une pression formidable qui s'exerce sur les murs, la structure de portance et le toit des appartements sous-jacents pendant que leurs locataires n'en finissent de réparer à grands frais. Il semblerait bien que ce phénomène caractérisé par des pratiques d'occupations illégales et de constructions illicites est en constante croissance du fait qu'il a toujours été mis en sourdine. Tout porte à croire par ailleurs que les lieux occupés de cette manière ne peuvent l'être qu'avec la complicité, active ou passive, des locataires même des immeubles qui, dans la plupart des cas ne vivent pas en bonne entente entre deux. Tout cela dure et perdure dans la fuite des responsabilités des parties qui seraient impliquées .Ce problème appelle à une intervention énergique des autorités locales puisque c'est la seule chose qui reste pour protéger l'environnement, la salubrité publique et la durée de vie du vieux bâti.