La Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) protègent le droit à la liberté d'expression dans leurs articles 19 respectifs. La liberté d'expression est non seulement importante en soi mais aussi essentielle à l'exercice d'autres droits humains. Au niveau de la wilaya de Mascara, la liberté d'expression est essentielle au développement, à la dignité et à l'épanouissement de chaque individu. Les individus parviennent à comprendre leur environnement et le monde en échangeant librement des idées et des informations entre eux. La liberté d'expression renforce leur capacité à planifier leur vie et à exercer une activité professionnelle. Ces individus se sentent plus en sécurité et respectés par l'Etat s'ils sont capables d'exprimer ce qu'ils pensent. Au niveau national, la liberté d'expression est essentielle à la bonne gouvernance et, de ce fait, au progrès économique et social. La liberté d'expression et la liberté d'information contribuent à améliorer la qualité de la gouvernance de diverses manières. En garantissant que des personnes honnêtes et compétentes administrent l'Etat. Dans une démocratie, un débat libre sur et entre les partis politiques, révèle leurs forces et leurs faiblesses. Cela permet de forger une opinion sur l'ensemble des parties gérant le pays. La surveillance du gouvernement et de l'opposition par les médias aide à dénoncer la corruption et d'autres irrégularités et à se prémunir d'une culture de la malhonnêteté En favorisant la bonne gouvernance en permettant aux citoyens d'exposer leurs préoccupations devant les autorités. Si chacun peut exprimer ce qu'il pense sans crainte, et que les médias sont autorisés à rapporter ce qui est dit, le gouvernement peut prendre conscience des préoccupations et y répondre. En garantissant que les nouvelles politiques et législations sont soigneusement considérées. Grâce au débat public, des membres du public ayant des opinions opportunes sur un sujet donné peuvent présenter au gouvernement un « marché des idées » dans lequel il est possible de puiser. Le débat libre sur les nouvelles législations contribue aussi à garantir que ces législations soient soutenues par la population, et par conséquent susceptibles d'être mieux respectées. En favorisant la mise en œuvre d'autres droits humains. Elles contribuent à améliorer la politique de l'Etat dans tous les domaines, y compris les droits humains. Elles permettent également aux journalistes et aux militants de mettre en lumière les questions relatives aux droits humains et les atteintes à ces droits et convainquent le gouvernement de prendre des mesures. Pour toutes ces raisons, la liberté d'expression et la liberté d'information sont reconnues par la communauté internationale comme des droits humains primordiaux. Mais les journalistes protégés par ces lois doivent à leur tour savoir faire preuve de connaitre leurs droits et leurs devoirs d'agir et éviter l'excès de zèle et surtout la diffamation. Nos journalistes peuvent ils se permettent de faire leurs devoirs d'informer dans les règles ? Peut être que non, la raison est que l'ensemble de ces journalistes sont sous payés et ne possèdent aucune couverture social leur permettant d'être protégés de toute tentation, la majorité de ces journalistes ne sont pas protégés contre les risques quotidiens. En effet, la majorité de ces journalistes et correspondants n'ont pas de cartes ni de pièce officielle les protégeant devant l'autorité et devant le citoyen dans certains cas. Que peut- on appelé droit à la liberté d'expression ? Ce dernier ne s'applique pas uniquement aux informations et aux idées généralement considérées comme utiles ou correctes. Il s'applique également à tout type de fait ou d'opinion qui peut être communiqué. Le Comité des droits de l'homme des Nations Unies a spécifié que « l'expression » était étendue et ne se limitait pas à l'expression politique, culturelle ou artistique. Elle comprend également l'expression polémique, fausse, voire même choquante. Le simple fait qu'une idée ne plaise pas ou soit considérée incorrecte ne justifie pas sa censure. Le droit à la liberté d'expression n'est pas limité par des frontières nationales. Les Etats doivent autoriser leurs citoyens à chercher, recevoir et répandre des informations vers et à partir d'autres pays. Le droit à la liberté d'expression comprend le droit d'utiliser tous les moyens de communication, modernes ou traditionnels. Il signifie que les Etats doivent « respecter » la libre expression et ne pas l'entraver. Ce droit impose également aux Etats l'obligation positive de veiller activement à supprimer tous les obstacles à la liberté d'expression.