L'Emir Abdelkader est le plus célèbre personnage Algérien dans l'histoire contemporaine, il a le mérite d'être le fondateur de l'Etat Algérien moderne. Il a rassemblé des qualités inspirées de la perfection. Il était mystique, pieux, poète, commandeur inégal, prince équitable, chevalier galant, combattant courageux et humanitaire délicat. Un homme qui sort d'une ville dont l'histoire remonte à plusieurs civilisations, c'est Mascara dont le nom remonte à des considérations naturelles et historiques, puisqu'il signifie le camp de soldat pendant que des historiens parlent de « Oum El Askar » (mère des soldats » alors qu'au VIIIe siècle, elle portait le nom d'El Rachidia en rapport avec son fondateur « Rachid Ibn Mourchid ». Abdelkader ibn Mohiedine est né en 1808 à El Guetna à l'ouest de la ville de Mascara, il a appris l'éthique et la morale à la Zaouia de son père, puis il part sur Oran où il poursuivit ses études entre les mains de savants vénérables, dont il a acquis les bases des sciences religieuses, la littérature, la philosophie, l'histoire, les mathématiques, l'astronomie et la médecine, il s'est également consacré à l'acquisition de connaissances et l'enrichissement de sa culture et a approfondi ses connaissances en littérature, jurisprudence et poésie depuis son jeune âge. Il a accompli le pèlerinage à l'âge de dix-huit ans avec son père et ses talents ont émergé dans divers domaines ce qui a poussé son père à le proposer pour le commandement qui lui était offert et qu'il a refusé. Les tribus de l'Ouest lui ont prêté allégeance sous l'arbre de la Derdara le 27 Novembre 1832, suivi de l'allégeance de la plupart des tribus Algériennes, des notables et des oulémas dans la mosquée d'Ain Beida ou la mosquée de Sidi Hacene. Ensuite, il a établi des règles solides pour construire un Etat Algérien contemporain, il a créé des ministères avec de meilleurs hommes et a organisé son budget selon le principe de la zakat. Lui qui disait « l'homme comme un miroir, le miroir reflète la lumière que lorsqu'il est net ». Avec son engagement à mener la résistance contre l'occupation Française, en reconnaissance de sa souveraineté, la France a signé avec lui plusieurs traités dont les plus célèbres sont les traités de « Desmichels » et de la « Tafna ». L'Emir Abdelkader a été remarqué par son sens délicat et son humanisme. Sa sagesse lui fait dire « Je n'ai pas fait d'évènements, mais ce sont les événements qui m'ont fait »
Désintéressement populaire Le 184ème anniversaire de l'allégeance de l'Emir a été marqué par un désintéressement populaire malgré la présence d'une délégation de la ville d'El Kader de l'IOWA aux Etats Unis, la société et à sa tête la fondation de l'Emir avec ses deux ailes et dont ses responsables continuent à se disputer la légitimité ont brillés par leur absence laissant la seule association sur les pas de l'Emir prendre les rênes, mais on continue à se rassembler autour d'un plat de couscous et se disperser après une salve de Baroud. L'Emir Abdelkader, le fondateur du premier Etat Algérien moderne continue à être fêté dans l'indifférence par les siens ainsi que par le Gouvernement. Pour fêter un événement pareil, on ne doit pas se contenter d'une ou de deux conférences, d'une partie de fantasia et de quelques plats de couscous, l'Emir Abdelkader mérite mieux, pourquoi pas une journée nationale avec un programme à la hauteur de l'évènement. Les deux ailes de la Fondation de l'Emir Abdelkader, qui continuent à se quereller devaient penser à célébrer l'allégeance comme il se doit et recevoir les invités et les faire visiter les lieux historiques qui renferment les prestiges marquant l'ère de l'Emir Abdelkader. Le wali de Mascara a fait ce que lui permet ses prérogatives en tant qu'administration, mais où sont passées les associations qui durant toute l'année se vantent d'être des soufis qui n'ont même pas osé célébrer une nuit de « dikr » à la mémoire de leur père spirituel. Où sont passés les soufis, les hommes de lettres, les notables, ou bien sommes-nous en train d'attendre que d'autres personnes viennent inscrire les lettres de noblesse pour l'Emir au sein des siens ?