Pour les algériens, les commémorations du 8 mai 1945 rappellent la date d'un évènement historique sanglant en Algérie, fêté dans l'atrocité par les forces lâches et impérialistes de l'occupation française , marquant la répression des manifestations pacifiques d'algériens tués et exécutés dans le sang et l'horreur dans tout son paroxysme, lors des massacres de Kherrata, Sétif et Guelma en Algérie. En effet, il y a 72 ans exactement jour pour jour et précisément le 8 mai 1945, les hordes sauvages, féroces et animales de la France coloniale se sont acharnées sur les populations Algériennes sans défense, massacrant citoyens citoyennes et tout ce qui bougeait, au cours de manifestations pacifiques. C'est dans le sang et l'horreur que le défilé de ces populations soifs de liberté fût sauvagement réprimé par les sanguinaires français, prolongeant leur ‘'extension'' macabre à d'autres villes et environs de l'Est du pays, dont Kherrata, Sétif et Guelma, pendant plusieurs jours, faisant 45.000 morts parmi les victimes algériennes. Suite à ce génocide incomparable dans l'histoire de la barbarie, nombreuses réactions dans le monde dénoncèrent un tel massacre pareil à une extermination méprisable issue d'un ‘' holocauste à l'hitlérienne'', contraire à toute logique ou moralité, occulté de la mémoire collective, vu qu'il s'agit d'exécutions volontaires de masses préméditées, perpétrées sur des personnes inoffensives sans armes par des criminels sauvages dénués de scrupule. Face à un tel bilan macabre recensé, les bourreaux français contestèrent le chiffre de cette ‘'action'' macabre essayant de le revoir à la baisse. Malheureusement tous ces crimes, toutes ces tueries et massacres ne semblaient pas impressionner qui de droit. A ce sujet, le général Charles de Gaulle, a écrit dans ses mémoires, minimisant les faits, je cite : "En Algérie, un commencement d'insurrection survenu dans le Constantinois et synchronisé avec les émeutes syriennes du mois de mai a été étouffé par le gouverneur général Chataigneau." Tout simplement, comme s'il s'agissait d'un fait divers banalisé sans aucune importance. Alors qu'il est question de crimes atroces perpétrés sur des milliers de vie humaines exécutées, massacrées et abattues lâchement et froidement par les ennemis de la liberté de l'Algérie. Etienne Fajon, porte-parole du PCF, pour sa part, lors d'un discours à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 1945, a souligné je cite : «Les tueries de Guelma et Sétif sont la manifestation d'un complot fasciste qui a trouvé des agents dans les milieux nationalistes''... C'est tout, ce qui veut dire clairement, ce n'est pas moi c'est lui, des fuites de responsabilité où tout le monde essaie de se disculper. Que de déclarations blessantes pour un peuple qui vient de se faire massacrer tout en subissant les pires humiliations dans l'horreur et les pires massacres par les ‘'barbares civilisés'' du 21ème siècle. Retour sur les évènements du 08 mai 1945 Pour les français et les alliés, le 8 mai 1945 signifie la fin de la guerre et l'éradication du ‘'nazisme'', un héritage légué par les nazis et importé vers l'Algérie par les criminels de guerre français, à partir de leur pays d'origine pour célébrer leur armistice dans le sang et se venger des populations algériennes à qui on a tout volé, leur pays, leurs biens, leurs terres et même leur dignité. Pour l'ensemble des algériens et les historiens, ce 8 mai 1945 correspond à l'un des moments les plus sanglants de l'histoire de la guerre d'Algérie. Ce jour est resté et restera vivace à jamais gravé dans l'esprit de chaque algérien, quelque soit son époque, post ‘'8 mai 1945'', pour l'éternité. C'est malheureusement en cette journée que des milliers d'Algériens ayant cru à la fin de la colonisation dans l'Est du pays, un peu partout dans le constantinois dont Sétif, Guelma, Kherrata et d'autres villes, emblème algérien et pancartes à la main portant des slogans, tels que ‘'Libérez Messali El Hadj'', ‘'Vive l'Algérie libre et indépendante'' ont manifesté pacifiquement pour revendiquer leur droit à la liberté, leur droit à l'existence, leur droit à l'indépendance après qu'eux-mêmes ( les algériens) ont participé à la guerre contre le nazisme aux côtés des français. Un comportement inadmissible, un blasphème pour ces français colonisateurs qui médusés par une telle revendication répondirent lâchement par la violence et les armes. Massacres, sang et horreur Alors commença le véritable enfer au sens propre du mot pour ces manifestants algériens, se faisant massacrés, lynchés, torturés, jetés dans des fours à chaux par cette armée française. Pour se faire, les responsables du gouvernement français de l'époque, ordonnèrent l'intervention de l'armée sous le commandement du général Duval, dans une répression violente contre les populations algériennes. Et voila que tout le monde s'y met, la marine avec son artillerie lourde, l'aviation ainsi que toutes les troupes disponibles au nombre de 2000 hommes issues de la Légion étrangère, des tabors marocains des tirailleurs sénégalais...., Ensuite ce Duval rassembla les hommes de la répression, conduits par l'armée et la milice de Guelma, qui d'une incroyable et incomparable violence exécutèrent sommairement, massacrant des innocentes victimes , bombardant des mechtas, rasant tout sur leur passage. Deux croiseurs, le Triomphant et le Duguay-Trouin, tirèrent plus de 800 coups de canon depuis la rade de Bougie sur la région de Sétif. L'aviation quant à elle bombarda et rasa plus ou moins complètement plusieurs agglomérations kabyles. Au fur et à mesure que la répression avançait des « mechtas » sont incendiées et des vies humaines sont tuées... Sans oublier les automitrailleuses qui firent leur apparition dans les villages dont les tirs ciblaient à distance les populations. Les blindés sont relayés par les militaires arrivés en convois sur les lieux..... Pendant plusieurs jours, l'Est de l'Algérie a connu un déchaînement et une folie meurtrière qui l'a fait sombrer dans l'horreur....16 ans plus tard, le 17 octobre 1961, en France à Paris, d'autres algériens furent massacrés et jetés dans le fleuve de la Seine par les barbares de la France coloniale.... Les exactions criminelles se poursuivirent jusqu'au 5 juillet 1962, marquant l'indépendance de l'Algérie. Hommage aux algériens morts pour la liberté Un hommage solennel est rendu à tous les Algériens et Algériennes morts pour une cause juste, pour que vive le peuple algérien libre et indépendant, il s'inscrit dans une démarche de reconnaissance, de souvenirs, de recueillement à leur mémoire. Vive l'Algérie algérienne et gloire à nos chouhada.