La filière lait reste encore déstructurée avec un taux de collecte de la production nationale assez bas et un taux d'intégration dans le processus de transformation, plus bas encore. Cet état de fait vient de faire l'objet d'un conseil interministériel pour analyser les différents segments de la filière lait et lever tous les dysfonctionnements qui la paralysent encore. Le lait demeure encore un produit accessible par son prix. Il vient combler le déficit en protéines animales et assurer une ration alimentaire plus ou moins équilibrée. Malheureusement, la demande en lait est si importante en milieu urbain et n'est couverte qu'aux deux tiers (2/3) seulement des besoins exprimés dont 70% sont fournis par les importations. Tous les efforts menés jusqu'à présent par l'Etat pour améliorer la production se sont soldés par des fluctuations peu convaincantes et ne répondent que partiellement aux besoins croissants de la population. A ce sujet, le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune a présidé, le lundi dernier, un conseil interministériel consacré à la filière lait, selon un communiqué des services du Premier ministre. Ce dernier a examiné de près la situation de la filière lait en présence des ministres des finances, de l'industrie et des mines, de l'agriculture, du développement rural et de la pêche, du Commerce, et des ressources en eau . Au terme des exposés présentés par les ministres de l'agriculture, du développement rural et de la pêche, de l'industrie et des mines et du commerce ayant soulevé de multiples contraintes et autres dysfonctionnements qui caractérisent cette filière. Le Premier ministre a instruit le ministre de l'agriculture, du développement rural et de la pêche à l'effet de procéder à la constitution d'un groupe d'experts avec pour missions principales, d'étudier les conditions qui président au fonctionnement de l'ensemble des activités liées à la filière lait dans leurs différents volets et segments.