La lenteur de la réalisation des logements publics aidés (LPA) reste le point de mire des bénéficiaires, dont certains ont versé la totalité du montant du logement non acquis à ce jour. Cet état de fait a fini par déclencher l'ire des bénéficiaires qui se sont manifestés par des rassemblements à Kheir-Eddine et en face du siège de la wilaya. À Kheir-Eddine, les bénéficiaires dénoncent l'arrêt des travaux de réalisation de 40 logements LPA dont le promoteur n'est autre que M. Bekada El Amine dont l'agrément n'est pas encore suspendu, selon le site du Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière (FGCMPI). Les protestataires, qui ont adressé une lettre au premier ministre, affirment que les travaux n'ont pas dépassé les 10%, alors que la plupart d'entre eux ont payé les tranches demandées et plus. Il est à signaler que ce projet fait partie d'un quota de 100 logements. L'autre partie de 60 logements, actuellement achevée par le promoteur ECBEL, n'attend que la distribution qui aurait été retardée par le promoteur Bekada. Selon eux, ce dernier devrait effectuer avec l'autre promoteur ECBEL les travaux de VRD et d'installation de poste électrique commun. Cette situation a pénalisé aussi les bénéficiaires des 60 logements qui souffrent à cause du promoteur de l'autre lot. De Kheir-Eddine, de Fornaka, de Kharouba, la colère des bénéficiaires ne cesse de grandir et de réclamer les logements qu'ils attendent depuis 07 longues années. Malheureusement, certains entrepreneurs ne semblent point s'inquiéter malgré les cahiers de charges dûment signés. Des projets n'ont guère été lancés et restent à l'état « zéro » sans le moindre taux d'avancement. Par contre, d'autres entrepreneurs ont bel et bien achevé les logements et restent « bloqués » par ceux qui n'ont pas démarré leur projet. Ces derniers, devant réaliser en commun le reste des travaux, dont l'aménagement extérieur des cités réalisées, les voies de communications et les abris pour les postes d'électricité, demeurent confrontés à l'absence de participation des partenaires qui n'ont pas encore lancé les travaux de construction des logements. D'autres ne cessent de saisir les autorités concernées en les interpellant de mettre une fin à leur calvaire qui n'a que trop duré. Aujourd'hui, certains de ces bénéficiaires, après avoir déboursé toute une fortune pour s'abriter, se retrouvent ruinés et ne savent plus à qui s'adresser après tant d'attente et d'inquiétude. D'autres s'interrogent déjà sur le cas de ces entrepreneurs « hors la loi », dont rien ne semble troubler à ce jour. La formule du logement public aidé ne cessera de faire des mécontents, face aux lenteurs de sa réalisation. Lancée depuis l'année 2012, certains projets de ce type de logement n'ont point vu le jour et ont fini par déclencher de vives protestations des bénéficiaires.