La rue "Khouidmi Abdelkader" a été le théâtre d'un sit-in observé par les responsables des 26 familles résidentes à la cité" Mezhoud". Un sit-in qui avait un caractère pacifique et hautement civilisationnel en dépit du grand calvaire dont ces dernières font l'objet. En effet, si ce n'est l'annonce faite par le wali ordonnant l'affichage de la liste des logements prochainement, personne n'aurait su les conditions de vie de ces citoyens qui se considèrent comme lésés, puisque des opérations de relogement ont touché plusieurs quartiers avec qui, ces pères de famille ont partagé avec eux la durée de vie dans des conditions très précaires, où 80% des habitants de la dite cité habitent encore dans des écuries dans une ferme coloniale, dont le propriétaire était collecteur de déchets, durant l'ère coloniale, qui utilisait des charrettes sillonnant la ville de Tiaret, apprend-on en exclusivité auprès de vieux habitants de la dite cité. Ces derniers ont "exhibé", en notre présence, des correspondances envoyées aux instances concernées, lesquelles sont restées sans aucune suite. Dans le même contexte, ces pères de famille nous ont remis des récépissés de dépôt de dossiers (demandeurs de logements), dont l'un remonte au 30 janvier 1990, le second au 17 juin 1998, également un autre qui attend depuis des lustres soit du 21 février 1987, et ce n'est que des exemples. D'autres responsables de famille nous ont montré qu'ils logent dans des écuries et aussi dans des taudis réservés anciennement aux porcs et aux vaches, un état des lieux déplorable... Dans le même cadre, une femme nous a déclaré qu'elle partageait son taudis avec les rongeurs et les serpents...en bref, ces personnes vivent un calvaire particulier... Menant à fond nos investigations, certains pères de familles nous ont montré des factures payées à l'AFCOT (Agence Foncière de la commune de Tiaret), sans que cette dernière n'honore à ses nobles missions, et les a laissés proies à des attentes qui ont trop duré, ils nous ont même évoqué des échanges de prérogatives entre l'APC et l'AFCOT, qui lors des dernières années a été secouée par des scandales qui ont coûté la prison à certains responsables. Ces protestataires pacifiques et combien patients nous ont sollicités, à travers les colonnes de "Réflexion", pour faire parvenir un message pieux au wali, Mr Bentouati, qui en peintre aguerri, a effacé les grandes plaies de Tiaret, à l'exemple de la cité "Khaldaoui Abdelwaheb" où des citoyens ont été relogés dans des logements décents avec toutes les commodités, ou encore les habitants des cités "Volani" et "Zabala" qui ont reçu des assurances de relogement dans les prochains jours et la cité "Mezhoud"...est une autre plaie où se marient des espaces de nostalgies amères et certainement, le wali sera à la hauteur de sa noble mission, celle de rendre à "la lionne" son vrai rugissement et répondra aux larmes d'enfants qui nous ont suivi en criant.... "Monsieur.... Dites au wali que nous souffrons...dites-lui que notre avenir est en danger.... c'est parce que nous sommes entourés d'un quartier résidentiel et que certains responsables concernés n'ont pas évalué nos douleurs...