Attendu aujourd'hui à Alger pour son premier déplacement officiel en Algérie, après sa visite au mois de février en tant que candidat à la présidentielle, le président français Emmanuel Macron devra débattre avec le président Abdelaziz Bouteflika plusieurs sujets notamment la sécurité au Sahel, l'immigration clandestine, et la coopération économique. Le président français qui sera accompagné du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et du ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, sera accueilli à l'aéroport par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah et devrait s'entretenir avec le premier ministre Ahmed Ouyahia et le chef d'Etat-major, Gaid Salah avant d'être reçu par le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika. Le président français Emmanuel Macron et le président Bouteflika devraient s'entretenir de plusieurs dossiers épineux comme les droits des immigrés algériens en France, la question mémorielle et la coopération économique. En plus de la dimension économique qui va être abordée lors de cette visite, les dossiers du processus de paix au Mali et la sécurisation de la région du Sahel seront à l'ordre du jour, a-t-on précisé à l'Elysée, soutenant que la coopération entre la France et l'Algérie "doit aller plus loin". "C'est une séquence franco-algérienne qui va se dérouler cette semaine", a-t-on indiqué lundi à l'Elysée mettant en valeur "la profondeur et la densité des relations entre la France et l'Algérie, appelées à se développer davantage", soulignant que la France "souhaite accompagner l'Algérie dans sa vision stratégique de développement". L'Elysée a précisé que cette visite, considérée par Paris comme « importante » parce qu'elle intervient à la veille de la réunion à Paris du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), en indiquant que cette visite "sera suivie ultérieurement par une autre d'Etat qui nécessite, elle, une préparation sans pour autant avancer de date, du fait de la place importante occupée par l'Algérie". L'Algérie "occupe une place importante, une place de passerelle en Méditerranée et en Afrique. C'est un grand pays voisin avec qui nous souhaitons consolider nos relations en raison de sa place singulière", a-t-on souligné, notant que le président Macron "voulait effectuer cette visite rapidement pour montrer l'importance de ce pays".