Invité au forum El Moudjahid, Youcef Yousfi, ministre de l'industrie et des mines a indiqué que la production de véhicules actuellement à hauteur de 100 000 unités passera à 400 000 unités/an en 2020. Soulignant ses prévisions optimistes sur les prix des voitures montées localement. En effet, selon le ministre de l'Industrie et des Mines, des véhicules seront bientôt montés en Algérie et commercialisés sur le marché national à moins de 100 millions de centimes. Il n'a, cependant, fourni ni le nom du constructeur, ni la marque, ni le modèle en question. Sur les prix des véhicules fabriqués en Algérie, Youcef Yousfi a mentionné que leur prix suivant le cahier des charges ne doit pas être supérieur à celui importé. Le ministère est chargé de faire respecter cette réglementation. Il a également rappelé que l'exportation est une obligation contenue dans ce cahier des charges. Le cahier des charges fixe également un taux d'intégration précis de la première jusqu'à la 5e année où ce taux doit atteindre les 40%. Le ministre a également indiqué qu'une dizaine de demandes d'implantation d'usines de montage de véhicules en Algérie de la part d'opérateurs algériens associés à des constructeurs étrangers ont été déposées. Ces dossiers de nouveaux constructeurs, qui ont des projets d'usines de montage, sont à l'étude au niveau de son département, a-t-il indiqué. Après l'approbation des demandes par le ministère, ils doivent recevoir l'accord ou non du Conseil national de l'investissement. Sur une question pertinente de la presse à propos de l'introduction de véhicules électriques en Algérie rendue nécessaire par l'évolution de l'automobile dans le monde, il a affirmé que l'environnement et les automobilistes en Algérie ne sont pas prêts pour la circulation de ces modèles. "Nous ne maîtrisons pas cette technologie. Mais si les constructeurs présents optent pour le montage de ce type de voitures à des fins d'exportation, nous sommes prêts à négocier." Concernant le foncier, il a reconnu que nombre d'assiettes de terrain ont été détournées de leur vocation. Il a ajouté que les pouvoirs publics agissent pour récupérer ces terres destinées à l'investissement. Le ministre a invité les industriels à investir dans les Hauts-Plateaux, le sud et le nord du pays étant saturés.