Le problème de la violence urbaine resurgit brutalement à Oran avec des meurtres cette fois-ci. A petit lac, Ras El Aïn, Chtaïbo, Aïn Beïda, Senia, ou encore le centre ville, aucune cité n'est épargnée. La peur et la terreur s'installent dans la durée. La vie d'un homme ne vaut plus rien avec ces délinquants transformés en criminels, et qui ont trouvé dans le code pénal une vraie clémence, où certains auteurs de crimes crapuleux n'écopent pas plus de 10 ans !!! Disent les vieux oranais qui dénoncent la situation actuelle de leur ville, qui jouissait dans le temps de la tranquillité, du calme, du tourisme et des animations culturelle et musicale. Depuis le début de l'année, 15 crimes ont été enregistrés, une moyenne de 4 crimes par mois. Le dernier a été enregistré la semaine dernière à Petit Lac, où un marchand a été mortellement agressé pour vol. C'est au niveau des urgences Chirurgicales du CHU Oran, qu'on s'aperçoit que la criminalité a pris de l'ampleur. Durant les 24 heures, 7 jours sur 7, le personnel urgentiste doit prendre en charge les victimes de ces agressions et crimes. De tous les coins et lieux de la ville d'Oran et ses environs les victimes affluent, la plupart sont victimes d'agressions corporelles, à l'aide d'objets tranchants selon le terme judiciaire. Des criminels pour ne pas les qualifier de délinquants sont armés de sabres, hachettes, poignards, crans d'arrêt, n'hésitent pas à porter atteinte au premier citoyen ou citoyenne pour un portable ou tout simplement pour quelques billets. Leurs coups sont parfois mortels, puisqu'ils n'hésitent pas à tuer et sont continuellement devant les tribunaux !! Alors quels sont les noyaux de ce crime organisé. Nos députés qui sont bien protégés, ne se sont pas encore penchés sur ce phénomène qui ne fait aucune différence avec les terroristes. L'image traditionnelle du délinquant inadapté social, peu instruit et peu argenté n'est plus aujourd'hui, qu'une autre image, celle de la criminalité et la loi du milieu. A cela s'ajoute encore un fait qui tend à renforcer la criminalité inconnue : la conviction aujourd'hui répandue que les institutions concernées sont inefficaces. Les sûretés urbaines, les brigades et les tribunaux sont engorgés et le citoyen renonce de plus en plus à leurs recours ! Les victimes choisissent de se venger de leurs agresseurs. Cette criminalité était jusqu'à une époque récente peu connue : elle échappait même aux statistiques par suite de profil même des auteurs et de la nature de leurs actes. Cette criminalité professionnelle, qui consiste à tirer un profit illégal et imposer par la loi du milieu, ou la loi des terroristes, à laissé le citoyen perplexe devant un genre de relâchement sécuritaire. Beaucoup de quartier ne sont pas sous l'œil des policiers, des villages qui disposaient de brigade de gendarmerie et sûreté urbaine, nécessitent une révision dans le déploiement des services de sécurité, on dirait que fini le temps de patrouiller à bord de véhicules officiels. Ce relâchement qui est selon les spécialistes à l'organisation et le déploiement de l'effectif, ressenti par le citoyen victime de ces agissements qu'il y a un relâchement sur le volet sécuritaire et évite même de porter plainte, car pour lui c'est une perte de temps. Des policiers que nous avons côtoyés, nous ont exprimé leur ‘'démotivation'' qui selon eux, lorsqu'ils appréhendent les auteurs et les présente aux tribunaux, ils sont surpris de les voir le lendemain dans le café du coin. Est-ce le code pénal qui ne fonctionne plus avec notre époque ? Certains policiers, lors de leur intervention contre les criminels se sont faits attaqués à coup de sabre et d'arme blanche. Et le hic dans tous cela, on leur interdit d'utiliser leurs armes de service.. D'autres voix plaident aussi pour l'abolition de la peine de mort. C'est-à-dire qu'un criminel peut tuer un, deux ou plusieurs citoyens le cas des terroristes, il ne sera jamais puni de mort ! Bafouant même la justice divine. Reste aussi, la propagation de la drogue et des comprimés (balbituriques) qui sont commercialisés presque dans tous les quartiers, au point où des habitants connaissent de nom et adresse les ‘'manipulateurs de Kif'' les revendeurs et les consommateurs. Ce poison commence à toucher les lycéens, et ce n'est pas un secret pour personne. Seule une prise en charge policière dans le cadre d'une sensibilisation des jeunes que ce fléau sera éradiqué, et évidemment avec une révision du code pénal qui est encore très clément avec les trafiquants de drogue. Un ancien policier des Stupéfiants nous expliqua que la seule méthode de se débarrasser de ce fléau de la drogue, consiste à emboîter le Pas à la Malaisie par exemple. Ce pays nous ajouta, ne pardonne jamais à la drogue, la condamnation des accusés c'est entre la peine capitale et la perpétuité sans pouvoir de grâce avant 30 ans. En conclusion, on peut dire facilement d'Oran « Peur sur la ville » et cette situation gangrenée fait suite au code pénal qui nécessite une révision, et l'abolition de toute grâce envers les criminels et les trafiquants de drogue, nous disait un criminologue