Le développement de la criminalité en Algérie prend trop ampleur. Il ne se passe pas une semaine sans que des crimes soient enregistrés. Pour un oui ou un nom le meurtre est commis. Cette situation enfantée durant la décennie noi re, n'a à ce jour pas trouvé une analyse dans le bon sens. Le code pénal et celui des procédures pénal demeurent dans leur état, sans révision. La condamnation à mort est effective sans exécution de jugement. La propagation de la drogue et des barbituriques n'est plus un tabou. Presque tous les quartiers possèdent leur dealer et ce poison commence à toucher des jeunes lyciens. Pour l'instant, arrêtons-nous sur la criminalité apparente. Cette criminalité ne cesse de croître. Faut-il autant crier au loup ? Voir ! Car les chiffres qui inquiètent ou indignent, ne sont qu'une approche partielle d'un phénomène, dont des pans entiers peuvent nous échapper ou au contraire nous aveugler. C'est surtout au moyen d'une analyse détaillée de la nature, des origines et des mécanismes des crimes et délits, et des institutions qui les répriment, que l'on peut éclairer d'un jour plus vrai le problème criminel. Nous traversons actuellement Un renversement des valeurs En Algérie, le vol demeure le mobil principal des meurtres. On commence par les agressions corporelles à l'arme blanche pour soutirer un portable ou une boucle d'oreille, jusqu'au jour ou le meurtre sera commis. Si nous comparaisons le nombre des victimes reçus dans les urgences des hôpitaux et le nombre des auteurs des agressions arrêté, nous trouverons une large différence, On est arrivé à constater que parmi les victimes bon nombre qui ne porte pas plainte, selon lui c'est une perte de temps, d'autres préfèrent se venger eux-mêmes de leurs agresseurs. L'absence des policiers dans certaines zones chaude est aussi constatée. Parfois quand une victime attire l'attention du policier, ce dernier répondra qu'il faut y aller au commissariat, pendant ce temps les agresseurs disparaissent et changeront de quartier. Ceci est loin d'exprimer que la police est en léthargie, mais le renversement des procédures est bien la cause. A voir que ces agresseurs sont armés d'épées, de hachettes et poignards, alors que l'agent de l'ordre on lui interdit d'utiliser son arme de service, il ne peux se défendre devant ces criminels nés. Autant ne pas porter l'arme dira un ancien criminologue qui nous apprend aussi que le délinquant ou le criminel en notre temps jouis de « la démocratie » plus que le bon citoyen. Il ajoute que notre police ou gendarmerie a brûlée des étapes pour en arriver là où le délinquant doit être ménagé sans qu'il soit ‘'cravaché'' s'il refuse de cracher le morceau et avant sa présentation au parquet il est dirigé vers le centre médical pour consultation, s'il n'a pas été ‘'cravaché''. Nous traversons actuellement un renversement des valeurs. Bien, que le chômage perdure, la vie pour la jeunesse n'est plus cool, la crise du logement qui persiste Mais ce n'est pas un prétexte qui pousse au crime. Alors que certains avocats en plaidant en faveur de leur mandant dénoncent ces facteurs. Nos parents et grands parent pendant la période du colonialisme et bien que le colon ou le français a spolié les biens des Algériens, nous n'avons jamais enregistré une agression corporelle pour vol contre un colon. Nos grands parents ils possédaient quelques choses de différent de l'actuelle génération. Il possédait l'honneur et la bravoure, car le vol est la chose la plus répugnante chez le musulman. Que dire de notre société actuelle ôter la vie pour un portable ou 200 da !? En contrepartie l'exécution de la peine de mort est gelée depuis plus de vingt ans ! Alors que la Chariâ est claire à l'encontre des criminels. La mesure de la criminalité varie avec l'appareil de dépistage : plus un délit est grave, et moins la police ou la gendarmerie hésite à l'enregistrer ; mais plus un acte enfreint l'ordre public et rentre dans les attributions normales de surveillance de la police, et moins elle l'enregistrera vite car sa crédibilité sera remise en question. Toutes les remarques peuvent sembler superflues au lecteur. Mais elles lui permettent en réalité d'avoir un œil plus distancié par rapport aux statistiques qui lui sont offertes, parfois avec complaisance, par certains media. Le citoyen devant ce phénomène Ne saisit pas très bien tous Les mécanismes. Aucune sensibilisation de l'opinion publique à ces faits n'est active. Les scandales financiers, la corruption ou les pots de vin, les abus de biens sociaux, la manipulation des marchés et ventes aux enchères, les détournements de fonds, ne semblaient pas être perçus comme une criminalité à part entière, le citoyen devant ce phénomène ne saisit pas très bien tous les mécanismes. Car nombre de ces criminels dont la vie porte par ailleurs tous les signes de la respectabilité, bénéficiaient ainsi d'une sorte de discrétion garantie. En outre, la répression de ce type de crime économique, échappe souvent aux procédures classiques (Police, Gendarmerie, tribunal, prison), car certaines comparutions ont lieu devant des commissions administratives ou juridictions civiles. Dans ce contexte, il est significatif que les grandes sociétés multinationales américaines aient éprouvés le besoin d'élaborer un code de conduite de leur profession. Le but de ce code où l'accent est mis sur l'ethnique, est de constituer un système interne d'autorégulation ou de contrôle des crimes en cols blancs. La reconnaissance assumée de droits, devoirs et interdictions dans le jeu desquels aura à se réaliser la recherche du profit a semblé indispensable compte tenu de l'évolution du monde industriel et de son élargissement au delà des frontières. Classeront-nous dans quelques années les entreprises en fonction de leur profil de déviances ? Ce qui faut savoir, c'est que aucune société ne vit aujourd'hui sans acte délinquant mais aucune non plus jusqu'à présent n'y a apporté une réponse idéale. On voit bien poindre des idées nouvelles notamment le déplacement de la répression vers la prévention, comme il a tenté de le faire dernièrement M. Ahmed Ouyahia Chef du gouvernement et que son projet fut ajourné par M. Belkhadem !! Mais cela non plus ne va pas sans risque. Car la suspicion se déplace alors vers un repérage des ‘'délinquants en puissance''. Or une telle notion n'existe que statistiquement, outre qu'elle requiert un outil informatique très sophistiqué (d'ailleurs d'ores et déjà en usage dans plusieurs pays). La Sortie timide de la classe politique Insuffisante par rapport à ce qu'attend Le citoyen Algérien Depuis les élections Bien, que la classe politique nationale a réagit dernièrement face aux affaires de corruption, où M. Ahmed Ouyahia Chef du gouvernement et responsable de ses ministres, a appelé ses militants du RND de veiller au changement des mentalités et des comportements malsains se traduisant ses jours-ci par « la prolifération de la corruption, du clientélisme, des dilapidations des derniers publics etc.…Monsieur Ouyahia qui est le patron du RND, parti au pouvoir, et aussi le chef du gouvernement, ne semblait pas demander des comptes de ses ministres par qui les derniers scandales ont éclaté. Les medias ne disposaient aucune information au sujet des avancements des investigations. Le journaliste ne peut pas aussi « valider » les quelques informations soutirées des sources qui exigent l'anonymat ! Enfin la patronne du Parti des travailleurs Mme Louiza Hannoune, a appelée à rendre comptables tous ceux qui ont pillé les biens publics du peuple que ce soit dans le cadre de la privatisation ou du partenariat. Certes, le dossier de la privatisation serait selon des observateurs plus volumineux que son jumeau des hydrocarbures ou celui de l'auto route Est Ouest et serait selon les mêmes observateurs la cause du départ de M. Belkhadem de la tête du gouvernement. Comme nous l'avons cité dans nos précédents numéros les médias ne disposaient actuellement d'aucune information sur ce créneau, seulement des réponses : « les investigations sont en cours, laissez nous terminer et vous donnera les résultats » L'unique information digne de foi, fait état de la mobilisation du Président de la République depuis le début de l'année pour superviser lui-même la lutte contre ces fléaux. Des tas de dossiers choc se trouvent au niveau de la Présidence et selon nos sources chaque dossier viendra son tour pour qu'il soit examiné. Mais c'est une grande lutte qui demande aussi la mobilisation de tous les partis politique sincères et tous Algériens s'ils veulent bien éradiquer le mal et arriver au bout du tunnel pour enfin respirer de l'oxygène. Espérons que les membres de l'APN, diront quelque chose, car de leur coté, il y a plus que le silence radio.