Le bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN) devra prochainement agir à la demande du ministère de la Justice concernant la levée de l'immunité parlementaire d'une vingtaine de députés. En effet, ces derniers seraient auditionnés par les services de la justice avant qu'ils ne se prononcent sur leur innocence ou leur implication dans des affaires de corruption. Ainsi, le bureau de l'APN avait commencé par traiter la demande de la justice, visant à lever l'immunité parlementaire du député et ancien ministre, Boudjemaâ Talaï. Mouad Bouchareb et ses vice-présidents s'étaient réunis le dimanche 16 juin pour étudier ce dossier et le transférer à la commission juridique. Cependant, et selon des sources concordantes, Boudjema Talaï compte demander lui-même la levée de son immunité parlementaire. Selon la réglementation, la requête de la justice atterrie d'abord sur le bureau du président de l'Assemblée. Le président transfère alors cette demande au service concerné ; la commission juridique, en l'occurrence. Quand cette commission de l'APN reçoit la demande de la justice, elle étudie le dossier et propose au concerné de se dessaisir lui-même de sa qualité de député. Si ce dernier refuse, le dossier sera envoyé, une nouvelle fois, au bureau de l'APN. Un vote y sera organisé en plénière avec la majorité des députés pour retirer l'immunité à un parlementaire. Selon des sources dignes de foi, la levée de l'immunité parlementaire concerne une vingtaine de députés. Les demandes ont été formulées par les services de la justice. Et ces dernières commenceraient à être débloquées, petit-à-petit d'ici peu pour être traité à la chambre basse. D'après les sources d'ObservAlgérie, il s'agirait principalement de députés hommes et seraient alors d'anciens ministres devenus députés, hommes d'affaires, industriels et commerçants, issus de différentes formations politiques.