Après prés de 20 heures d'auditions, le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed a décidé de placer l'ex-puissant patron de la police algérienne en détention provisoire. Il a été transféré en début de matinée à la prison d'El Harrach. L'ex -DGSN est accompagné par trois de ses fils. Une autre décision a été prise hier vendredi par le juge d'instruction qui a ordonné le placement de l'ex général-major Abdelghani Hamel, ses trois fils dont notamment Mourad, Ameyar et sa fille Chahinez en détention provisoire. L'épouse de l'ex DG de la sûreté nationale (DGSN) a été placée sous contrôle judiciaire. Pour rappel, 19 personnes, dont Abdelghani Hamel, et sa famille, ont comparu, ce jeudi, devant le tribunal de Sidi M'hamed (Alger) pour être entendues dans des affaires de détournement de foncier et d'enrichissement illicite présumé. D'autres personnes impliquées dans les mêmes affaires ont également comparu devant le tribunal, parmi lesquelles, figurent d'anciens walis et des promoteurs immobiliers. Dans le flux tendu des fourgons cellulaires, on ne les a pas vraiment vus passer, mais derrière ces ministres et hauts cadres qui sont allés rejoindre la station d'El Harrach pour l'été, il y a aussi leurs enfants. C'est ainsi que le fils Ouyahia, le fils Zoukh, les fils Tahkout, les fils Ould Abbès, la femme et le fils de Melzi sont emprisonnés ou auditionnés dans des affaires d'attribution illégale de marchés. Après la famille Tahkout et la famille Melzi, la famille Hamel, c'est la troisième famille qui vient d'être complètement inculpée par la justice. Pour les psychologues dépêchés à El Harrach, trois profils se distinguent : le premier est un dépressif qui regrette d'avoir été grisé par l'impunité en emportant avec lui ses enfants. Le second est différent, il est sûr de lui, avec une absence totale de morale et un cœur en déficience permanente. Le troisième est un bon père de famille qui soutient que les enfants des autres sont riches et roulent en Porsche, le sien doit avoir la même chose, sinon plus. Mais, cas unique qui dépasse ces trois catégories, la palme d'or de la compétition revient à Djamel Ould Abbès, qui a réussi l'exploit de mettre non seulement son fils mais également son petit-fils en prison.