Considéré comme le fleuron de l'industrie sidérurgique en Algérie, le complexe d'El Hadjar bat de l'aile depuis plus d'une semaine. Les activités du haut fourneau n° 2 viennent d'être suspendues pour dysfonctionnement dans l'approvisionnement de la matière première (fer brut) provenant des mines d'Ouenza et de Boukhadra (Tébessa), a indiqué vendredi dernier le président directeur général par intérim, M.Lotfi Manaa. ‘'Le haut fourneau, le maillon fort de toute la chaine de production, a été mis temporairement à l'arrêt depuis le 2 septembre dernier suite à l'épuisement du stock de fer brut et l'irrégularité dans l'approvisionnement du complexe depuis la mine d'Ouenza », a précisé à l'APS le directeur , soulignant que cette décision de suspension temporaire des activités du haut fourneau n ° 2 est une ‘' mesure préventive pour sécuriser et préserver l'installation industrielle ‘'.Il a dans ce sens rappelé que le complexe doit garantir un stock de fer brut de 30 jours pour assurer le bon fonctionnement de toute la chaine de production. M.Manaa a révélé qu'une équipe de spécialistes du complexe Sider El Hadjar a été dépêchée à la mine d'Ouenza pour ‘' statuer sur la situation de production de fer brut et l'acheminement de la matière vers le complexe », relevant que l'équipe en place a constaté « des difficultés rencontrées dans la production du fer brut » et a proposé à la direction de la mine de ‘'partager son expérience dans le domaine de la maintenance des équipements ».De son côté, le syndicat du complexe Sider El Hadjar, le partenaire social de la méga unité de sidérurgie, avait diffusé jeudi soir un communiqué appelant les autorités concernées à intervenir ‘'rapidement ‘' pour résoudre le problème de l'approvisionnement en fer brut afin de reprendre le travail et « permettre au complexe d'atteindre ses objectifs de production et d'assurer sa stabilité ‘'. Notons que le complexe Sider d'El-Hadjar produit actuellement environ 2.500 tonnes d'acier liquide par jour, pour une production annuelle de 800.000 tonnes d'acier destinées à la commercialisation, tandis que les capacités théoriques sont estimées à plus d'un million de tonnes par an.