De janvier à septembre derniers, les services de police ont recensé 5620 cas de violence contre les femmes à travers le territoire national, selon un communiqué de la DGSN rendu public avant-hier lundi. « Les services de la sûreté nationale ont enregistré 5 620 cas de violence contre les femmes dont des cas de violence physique, de coups et blessures volontaires entraînant la mort et d'homicide volontaire outre l'agression, le harcèlement sexuel et la maltraitance », a, par ailleurs, fait savoir la commissaire de police, Wahiba Hemaili. Lors d'une conférence organisée par le forum de la sûreté nationale à l'occasion de la journée mondiale de l'enfance, et de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, célébrées respectivement, le 20 et le 25 novembre de chaque année, cette responsable fait état d'une baisse de ces cas de violence à l'égard des femmes par rapport à la même période de l'année 2018, ayant enregistré 7 061 cas. Pour les défenseurs des droits humains et les associations, les chiffres fournis par les services de police ne reflètent pas la réalité, car la majorité des victimes ne portent pas plainte ou ne signalent pas les violences qu'elles subissent, notamment en milieu domestique et familial. C'est d'ailleurs pour cette raison que la commissaire Hemaili a insisté sur « l'importance de la sensibilisation et du signalement de la violence sous toutes ses formes », assurant, lors de son point de presse, que « la police intervient après le signalement qui demeure le meilleur moyen de prévention contre les violences ».