Le tribunal de la cité Djamel d'Oran a statué jeudi sur l'affaire de l'artiste-peintre et bédéiste, Abdelhamid Amine, connu sur la scène artistique sous le nom de "Nime". Ce dernier a comparu en audience pour les griefs qui lui ont été reprochés notamment des dessins jugés attentatoires à la personne de l'ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le caricaturiste est en détention préventive depuis le 26 novembre dernier. Il fut arrêté au siège de son agence de publicité «Créature», où tout son matériel informatique a été saisi. Comparu en citation direct, son arrestation a trait aux dernières œuvres de Amine dont la plus emblématique est «L'Elu», ou il avait illustré les cinq candidats à la présidentielle avec le chef d'état-major Ahmed Gaid Salah sous le regard du président déchu, Bouteflika en forme de Momie et où est représenté Tebboune comme l'élu successeur à Bensalah », sachant que cet artiste a réalisé plusieurs caricatures sur le scrutin de décembre. Ce jeudi à l'audience du tribunal où « Amine » a comparu, devant une grande foule de soutien composée essentiellement de jeunes qui dans leur majorité n'arrivent pas à comprendre le pourquoi de cette arrestation. Après que le prévenu ait été entendu, le procureur se contentera d'un réquisitoire bref, 18 mois de prison ferme. La défense plaidera quant à elle,« la non culpabilité » de son mandant expliquant qu'aucun grief tangible n'a été arrêté contre son mandant.« On lui reproche des dessins attentatoires au Président, votre honneur, on n'a pas de Président à la tête de l'Algérie martèlera cette défense dans ses plaidoiries ». L'affaire a été mise en délibération pour le 11 de ce mois de décembre.