Le premier ministre Noureddine Bedoui déposera ce jeudi la démission de son gouvernement au président élu, Abdelmadjid Tebboune, a-t-on appris de source sûre. La démission interviendra juste après la prestation de serment du nouveau président de la République. En effet, Abdelmadjid Tebboune prêtera serment jeudi 19 décembre 2019 et la cérémonie d'investiture se déroulera au palais des nations à Alger. Il prendra officiellement ses fonctions immédiatement en tant que président de la République, a-t-on appris de même source. Les modalités de la cérémonie seront conformes à ce que prévoit la Constitution dans son Article 89 qui stipule : «le président de la République nouvellement élu, prête serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection. Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment ». Cependant, rien n'a filtré sur le nom du successeur du premier ministre Bedoui. Rappelons qu'en juin dernier, des sources ont annoncé le nom de l'ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rehabi. Ce dernier qui est, faut-il le rappeler, un partisan de la transition démocratique, ne s'est pas exprimé sur la question et n'a pas affiché ses intentions. Mais dans ses récentes interventions publiques, il a insisté sur la nécessité pour les Algériens de faire des concessions dans le cadre d'un débat politique réel à entreprendre en urgence afin de préserver la stabilité du pays. Pour lui, on ne peut pas prétendre à organiser des élections dans les conditions actuelles. ‘'En tout état de cause, le gouvernement Bedoui participe au blocage du pays, a-t-il accusé, puisque ses ministres ne tiennent aucune activité ou sortie sur le terrain. Ils sont systématiquement chassés par les citoyens. Bedoui est impliqué dans l'affaire d'Ali Haddad qui l'a cité dans le cadre de ses poursuites pour possession de deux passeports''. Des ministres actuels sont également poursuivis dans des affaires de corruption. Les activités du Premier ministre sont réduites à leurs dimensions protocolaires. Mercredi dernier, il a été reçu par le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, lui aussi largement contesté par le peuple qui exige son départ. Les deux ont abordé « les mesures à prendre concernant l'organisation du dialogue politique et les mécanismes de relance du processus électoral », selon un communiqué de la présidence de la République.