Deux ministres du gouvernement Bedoui ont été convoquées, hier, par la brigade de gendarmerie de Bab Djedid à Alger dans le cadre d'une enquête sur leur implication dans plusieurs scandales. Il s'agit de l'ex-ministre de l'industrie, Djamila Tamazirt et de l'ex-ministre des TIC, Imane Houda Feraoun. Après leur départ du gouvernement, Imane Houda Feraoun, l'ex-ministre des TIC, de la Poste et des Télécommunications, ainsi que Djamila Tamazirt, l'ex-ministre de l'Industrie et des Mines, ont été officiellement frappées d'une interdiction de quitter le territoire national (ISTN), a-t-on pu confirmer de sources concordantes. Selon ces mêmes sources, Houda Feraoun et Djamila Tamazirt font l'objet d'une enquête menée par la justice algérienne à propos de leur implication dans plusieurs dossiers et scandales de corruption. La justice a décidé donc de les soumettre à une ISTN pour les empêcher de fuir à l'étranger échappant ainsi aux potentielles poursuites judiciaires qui vont se déclencher prochainement à leur encontre. Il faut savoir que le nom Houda Feraoun fut évoqué dans plusieurs dossiers de corruption comme les marchés onéreux accordés au géant chinois Huawei ou le Data-Center de Lakhdaria ainsi que le favoritisme ayant bénéficié aux frères Kouninef détenteurs de plusieurs projets stratégiques dans le secteur des TIC depuis l'arrivée au pouvoir de la jeune ministre en septembre 2015. Quant à Djamila Tamazirt, avant d'accéder au poste de ministre de l'Industrie, elle faisait l'objet d'une enquête judiciaire concernant le scandale de l'oligarque Mohamed Laid Benamor. L'ex-PDG groupe ERIAD avait accordé des avantages illicites et des privilèges douteux permettant à Mohamed Laid Benamor de s'approprier le complexe public agro-alimentaire de Corso, l'une des unités de production les plus importantes dans l'industrie agroalimentaire. Et ce projet avait fini par se solder par l'un des scandales de détournements de deniers publics les plus catastrophiques pour le Trésor Public.