Le général à la retraite, Ali Ghediri, placé en détention provisoire depuis juin dernier à la prison d'El Harrach, dans la banlieue d'Alger, refuse de bénéficier d'une remise en liberté provisoire, il se dit innocent des faits qui lui sont reprochés, a fait savoir, hier à Alger, son avocat, Me Khaled Bourayou. «Selon des échos, il devrait être remis en liberté provisoire. Or, Ali Ghediri, qui est un homme intègre et honorable, refuse d'être remis en liberté provisoire. Il préfère rester en prison que d'être remis en liberté provisoire qui n'annule pas les poursuites judiciaires engagées contre sa personne (…)», a affirmé Me Khaled Bourayou, dans une déclaration à la presse. Les chefs d'inculpation retenus contre Ali Ghediri sont «la participation à la fourniture à des agents de pays étrangers d'informations qui portent atteinte à l'économie nationale» et «la participation en temps de paix à un projet visant à porter atteinte au moral de l'armée dans le but d'affaiblir la défense nationale». Le général à la retraite est poursuivi pour «complicité dans la falsification de signature», lors de la collecte des signatures pour l'élection présidentielle annulée d'avril 2019. Le président du parti le Forum de l'Algérie de demain, Hocine Gouasmia, a été également placé en détention provisoire dans le cadre de la même affaire. «Ali Ghediri soutient qu'il n'a rien à voir avec l'affaire pour laquelle il est poursuivi et réclame qu'il soit réhabilité par la justice», a ajouté son avocat, dénonçant une «atteinte» à l'image de l'ex-candidat déclaré contre Bouteflika à la présidentielle du 18 avril, finalement annulée. Khaled Bourayou a souligné que la justice doit garantir les libertés individuelles et collectives des citoyens et accomplir sa mission en toute «indépendance». Il a, par ailleurs, fustigé les lenteurs de l'institution judiciaire dans le traitement du dossier de son client. Rappelons que le général à la retraite Ali Ghediri a été placé sous mandat de dépôt, le 13 juin 2019 en début de soirée, par le juge d'instruction du tribunal de Dar el Beida, à Alger, selon un communiqué de l'équipe de l'ex-candidat à la présidentielle. « L'ex candidat aux élections présidentielles, Monsieur Ali Ghediri a été placé sous mandat de dépôt après sa comparution par devant le juge d'instruction du Tribunal de Dar El Beida. Les chefs d'inculpation retenus contre Ali Ghediri sont « la participation à la fourniture à des agents de pays étrangers d'informations qui portent atteinte à l'économie nationale, et la participation en temps de paix à un projet visant à porter atteinte au moral de l'armée dans le but d'affaiblir la défense nationale », selon la même source.