Lâché par le président et abandonné par Washington, Chakib Khelil quitte le gouvernement après près de onze ans de présence au sommet de l'Etat, Chakib Khelil quitte le gouvernement. Le désormais ex-homme fort du secteur de l'énergie cède sa place à Youcef Yousfi. Il paie ainsi sa mauvaise gestion et les scandales qui ont éclaboussé la Sonatrach. Le départ de Chakib Khelil du gouvernement pourrait signifier le début des ennuis judiciaires pour Chakib Khelil. Selon les informations, l'enquête menée par le DRS sur Sonatrach a établi une responsabilité directe de l'ex-ministre de l'Energie et des mines dans les affaires de malversations qui ont secoué la compagnie. Ces rapports ont été transmis au chef de l'Etat. Les enquêteurs ont effectué une perquisition au siège du ministère de l'Energie et des mines et récupéré de precieux documents qui montrent notamment qu'aucune décision ne se prenait à Sonatrach sans l'accord de M. Khelil. «L'ancien PDG Meziane demandait systématiquement un accord écrit de Khelil avant la signature d'un contrat ou d'un engagement notamment avec les groupes étrangers. Une fois l'accord signé obtenu, il signe avec le partenaire. Chakib Khelil était entré disgrâce quelques semaines après l'éclatement du scandale de corruption de Sonatrach. Le chef de l'Etat a été fortement irrité par les propos de son ministre de l'Energie et des mines sur le « clan présidentiel ». Chakib Khelil, en réponse à une question de journalistes sur la corruption, avait en effet indiqué que ni lui ni « le clan présidentiel » ne se sentaient visés par les enquêtes. « Le président n'est pas l'homme d'un clan. Il est le président de tous les Algériens. Les propos de Chakib Khelil sont une maladresse très grave »,avait expliquait alors une source proche de la présidence.Pour rappel La société nationale des hydrocarbures a été ébranlée début 2010 par un scandale sans précédent. Son PDG Mohamed Meziane a été placé sous contrôle judiciaire et deux vice-présidents ont été arrêtés dans le cadre d'une enquête sur des contrats passés dans des conditions douteuses. Le troisième vice-président a été placé sous contrôle judiciaire et le quatrième et dernier vice-président a été écarté, après la désignation de Mohamed Cherouati à la tête de Sonatrach.