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Un an après, Chakib Khelil toujours sous protection présidentielle
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 16 - 05 - 2011


El Kadi Ihsane, Maghreb Emergent, 12 Mai 2011
Le 27 mai prochain, l'ancien ministre de l'Energie et des Mines bouclera la première année de son éviction du gouvernement. Dans une grande quiétude, qui tranche avec le sort des ministres affairistes des gouvernements de Ben Ali et de Moubarak. Un sort que lui permet la protection du président Bouteflika. Retrouvée encore dans le choix de commencer, à Oran, les procès de Sonatrach par l'affaire la moins accablante pour l'ancien ministre. Le DRS, tombeur de Khelil, n'est pas près d'en rajouter.
Chakib Khelil est un homme heureux. Il circule dans le monde, commente l'actualité pétrolière sur Bloomberg TV, assiste volontiers aux cocktails du secteur de l'énergie où il est toujours invité en Algérie. L'omnipotent ministre de l'Energie et des Mines qui trônait sur le secteur de décembre 1999 à mai 2010 est pourtant le plus grand gibier de cour en liberté sur le territoire de la république. Une année après sa chute, aucune des six procédures judiciaires qui ont décapité Sonatrach n'a réussi à remonter formellement à sa personne. L'ancien ministre a pourtant été régulièrement cité lors de l'instruction judiciaire, notamment par Mohamed Meziane, ancien PDG de Sonatrach, et Benamar Zenasni, comme le donneur d'ordres dans la signature des nombreux contrats en infraction avec la législation. L'intervention ministérielle en faveur, par exemple, de l'Italien Saïpem rapportée par plusieurs cadres de TRC à Baraki, et notoire dans les couloirs de l'instruction judiciaire, concerne un contrat de 580 millions de dollars. Elle a permis à l'entreprise dont l'offre était la plus chère initialement de s'emparer en juin 2009 de la réalisation d'un tronçon de canalisation de 400 km, le GK3. L'implication directe de Chakib Khelil qui a usé de son autorité dans une série de transactions majeures dans le secteur de l'énergie a causé des préjudices dont l'affaire BRC a donné, dès 2005, un aperçu affolant. Les surfacturations, là aussi de plusieurs centaines de millions de dollars, au préjudice du ministère de la Défense et de Sonatrach principalement ont été dans la poche de KBR, le partenaire américain de Sonatrach, connu, tout comme Saïpem, pour sa proximité d'affaires avec l'ancien ministre de l'Energie. Chakib Khelil demeure intouchable. Des signes clairs montrent que la protection de son ami, le président de la République, fonctionne encore efficacement. Dans le début des jugements des affaires de Sonatrach, le choix de la chancellerie d'enrôler en premier l'affaire de la vice-présidence « aval » à Oran n'est pas neutre. Le contrat de gré à gré – construction d'un centre de stockage d'azote à Arzew en 2006 – pour lequel Mohamed Meziane ancien PDG et Abdelhafid Feghouli, ancien vice-président «aval» ont comparu était loin d'être le plus scandaleux dans la liste des contrats litigieux. Les deux incriminés sont d'ailleurs sortis libres du tribunal, en dépit de peines de prison fermes mais sans mandat d'arrêt. La détente s'insinue autour de la responsabilité de l'ancien ministre.
Le DRS, zèle en berne
Une année après son départ, les procédures d'enquête sur la gestion du secteur par Chakib Khelil se poursuivent mais avec un zèle refroidi. Le Dpartement de renseignement et de la sécurité (DRS-militaire), grand maître d'œuvre de la chute du ministre le plus proche du président Bouteflika, a revendiqué de travailler sur les pistes à l'international du réseau des sous-traitants de BRC et d'autres fournisseurs étrangers impliqués dans les affaires de Sonatrach, les derniers en date, étant ceux de l'organisation du pharaonique GNL 16 d'Oran en avril 2010. L'identité des actionnaires de ces entités est une des clés du dossier judiciaire. Les retours d'enquête se font attendre. Mais la vérité est sur toutes les bouches dans l'encadrement de Sonatrach et des autres entreprises du secteur. Les enquêteurs du DRS ont des lignes rouges qu'ils ne peuvent pas passer. Le président Bouteflika a accepté, sous le poids de l'évidence, de se séparer de Chakib Khelil, qu'il avait sauvé une première fois en 2006, en dépit de charges accablantes dans le dossier BRC. Il s'agirait maintenant de le laisser tranquille. D'autant que les «enquêtes du DRS» sur la corruption sont, avec le recul, devenues un argument de défense pour le clan présidentiel. L'étalage en 2010 d'autant d'enrichissement illicite au sommet de l'Etat aurait accéléré la crise politique et précipité les émeutes de janvier et la nouvelle situation de défiance qui menace d'emporter tout le système. Le moratoire sur les grandes enquêtes du DRS n'est pas déclaré mais la vie allègre et pétillante de Chakib Khelil n'est pas loin de le confirmer en creux. Pour combien de temps ?


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