Mostaganem n'est pas encore prête à en finir avec la mauvaise gestion des élus, ces hommes et ces femmes, représentant le peuple, que l'on croyait venus pour défendre Mostaganem, hélas, ils vendent leurs âmes au premier offrant et lui livrent la commune sur un plateau d'argent. La preuve en est là ! En 2015, des projets d'aménagement des jardins publics offerts sous table pour des milliards. L'aménagement du jardin de l'Emir Abdelkader pour le montant de 10 milliards, le jardin EL-Wiam (cité la gare route d'Oran) pour 4 milliards et le petit jardin de square Boudjemaa à 990 millions de cts … mais que de l'argent jeté en l'air ! L'embellissement du jardin public ‘'Emir Abdelkader'' et les autres espaces verts, s'est avéré qu'une simple opération de blanchiment d'argent. Résultat : le jardin en infect état, des artères transformées en parking pour les véhicules des élus, et les retraités n'ont trouvé qu'un petit carton pour s'assoir sur les trottoirs du square Boudjemaa. Que d'encre a coulé depuis que le parc Emir Abdelkader a été soi-disant rénové à coups de milliards de centimes. Le constat du paysage est ahurissant et le délabrement déconcertant. Un « où va-t'en ? » s'impose chez le commun des citoyens alors que la sauvegarde et l'entretien de ce qui reste ne demandent pas de grands moyens. JARDIN EMIR ABDELKADER, UN PATRIMOINE HISTORIQUE DELAISSE Depuis 2012, soit depuis près de huit années, que l'on crie et l'on écrit pour sauver un lieu historique qui rappelle une période des plus douloureuses de l'histoire de l'Algérie en général et du Dahra en particulier. Le minimum que l'on puisse accomplir c'est de respecter le nom de ce grand homme sur lequel est tombé le dévolu pour baptiser ce parc encore appelé jardin public. Rien ne va plus. Comme si quatre années de bricolage n'ont pas suffi pour souligner le mauvais gout, c'est au tour des immondices de soulever les cœurs, d'affadir même le passage par des allées répugnantes et désespèrent quant à l'amélioration de l'image de Mostaganem en état de délabrement révoltant. Le respect d'une nation, d'un grand pays et d'un grand peuple commence par la considération et les hommages à ses femmes et ses hommes qui ont défendu nos terres et nos valeurs. Sur ces mêmes colonnes il y a près de quatre années de cela, il a été écrit que « la forte personnalité et le charisme d'Abdelkader ont bien influé sur les français toutes classes confondues y compris sur la cour impériale et les généraux, et maréchaux de France. » Qu'en est-il chez nous ? Le charisme, l'érudition et la notoriété de l'Emir Abdelkader, emprisonné en France de 1847 à 1851, ont tellement marqué Napoléon III, alors empereur de cette France, la plus grande puissance mondiale de l'époque, qu'il se vit réfléchir à un Royaume Arabe. C'est dire l'ascendant du grand soufi sur un ennemi en quête de repentir. Et de là, bien entendu, nous reviendrons à la visite impériale qui eut lieu en 1865 et dont le journal Le Monde Illustré n°424 du 27 mai en fit la une avec une illustration d'après le croquis de M. Moullin représentant « l'Empereur Napoléon III au balcon de la sous-préfecture de Mostaganem (département d'Oran, Algérie) saluant les colons français et les Arabes lors de sa visite officielle le 20 mai 1865. » Le rapport de la visite avec le parc Emir Abdelkader est fort avec la révolte des Flitas lors de la visite de Napoléon III à Mostaganem alors qu'il traversait les territoires de cette légendaire fédération de tribus alors qu'il venait de planter deux petits ficus devenus énormes depuis et qui font face aux fenêtres du bureau du maire de Mostaganem. Les mêmes questions posées sur ces mêmes colonnes se reposent encore alors qu'au niveau du parc se mêlent femmes, enfants et vieillards en quête de quiétude et d'un brin de repos, des véhicules automobiles s'accaparent de l'espace et qu'il faut slalomer pour passer. Et il y a près de quatre années, il a été écrit : « La population sera-t-elle satisfaite des aménagements tant attendus ? Les milliards de centimes ont-ils été dépensés à bon escient ? D'ores et déjà la rue fait entendre que la médiocrité a encore dit son dernier mot après bien des avis, suggestions et conseils de passants avertis qui de la grille jugeaient que l'art et l'harmonie faisaient défaut. » Et au jour d'aujourd'hui, d'autres questionnements s'imposent à la conscience de ceux qui en ont une.