Le casse-tête du lait en sachet, l'informel, le prix du pain, les marchés fermés et autres sujets, impliquant la direction du commerce de la wilaya et soulevant la colère des consommateurs, ont été débattus avec l'invité du Forum du quotidien Réflexion, mardi 12 février, en l'occurrence ; le directeur du commerce de la wilaya de Mostaganem, M. Lahcen Mokhtar qui a répondu, ‘'sans mettre de gants'', à toutes les questions des journalistes. Invité au forum du journal ''Réflexion'', mardi 12 février, M Lahcen Mokhtar, directeur du commerce de la wilaya de Mostaganem, accompagné de son staff et en présence des journalistes, d'El–Watan , El–Khabar et Sada Wahran, ainsi que les administrateurs des groupes FB , et l'association des consommateurs, a brossé un tableau sur la situation générale de son secteur notamment, le commerce local et les défis auxquels est confrontée la direction du commence . Souk Ellil, un pôle agro-économique en quête de réhabilitation Situé à 2 km au sud-est de Mostaganem ce « marché de gros national » fonctionnait alors 24 heures sur 24. Sa situation actuelle est dans un état lamentable indescriptible, décriée depuis longtemps. Il n'est jamais trop tard pour réhabiliter « Souk Ellil » et la direction du commerce fait de son mieux pour le relancer en tant que centre agro-économique et social, par excellence, sachant que près de la moitié de la population est rurale dans une wilaya à vocation agricole, entre-autres. Le marché de gros des fruits et de légumes de Sayada est aujourd'hui en situation de dépérissement accéléré. Ce souk s'étale sur plusieurs hectares de terrain à la sortie Sud de Mostaganem. Ce marché a été conçu, à l'époque, comme centre d'échange commercial à vocation régionale. Sur le plan socioéconomique, il a pesé assez car il a de son temps, absorbé une main d'œuvre massive avec bien sûr tout ce qui tourne autour. Cependant, ce marché de gros de légumes et de fruits a commencé à s'épuiser pour avoir frôlé l'informel. Cette structure est très mal gérée, elle est totalement désorganisée, on vend et on achète dans un décor de désolation. L'insalubrité, le désordre, le cafouillage, l'encombrement sont les caractéristiques visibles de ce centre de commerce de gros. Ce qui peut accentuer son affaiblissement comme entité économique, c'est le Souk Bentemmar de la commune de Sirat. L'informel qui étouffe la ville ! Répondant à une question concernant les activités commerciales ‘'informel'', M Lahcen Mokhtar n'a pas caché son désavoue à ce sujet, indiquant que l'informel a gagné du terrain à Mostaganem, notamment au centre ville, soulignant que ces marchands son recensés et qu'un plan est en cours d'élaboration pour en finir avec ce phénomène qui étouffe la ville. A ce propos, des milliards ont été dépensés par l'Etat pour la réhabilitation des marchés couverts, des opérations d'aménagement de marchés couverts ou la réalisation d'espaces commerciaux pour moderniser les villes et concrétiser l'option des marchés de proximité, mais ils demeurent, désertés par les commerçants. A Mostaganem, comme la majorité des wilayas d'ailleurs, des sommes faramineuses ont été investies pour la réhabilitation de ces marchés couverts, et la réalisation de nouveaux marchés couverts dans le but de booster le commerce , absorber le marché informel et créer des emplois, mais finalement, les marchés nouveaux dit de proximité demeurent toujours désertés par des commerçants qui ont préféré plutôt le commerce informel, devenu de plus en plus lucratif, ni impôts, ni taxe, ni loyer à payer . Tout est gratuit aux frais de l'Etat. Cette année, les autorités de la wilaya ont engagé plusieurs milliards de centimes pour la réhabilitation des marchés couverts répartis à travers les divers quartiers de la ville de Mostaganem, Mais ces opérations ont tourné à l'échec du fait, que la majorité des marchés de proximité sont à l'abandon et les exemples ne manquent pas. Des marchés fermés, après quelques mois de leur inauguration ! Inaugurés officiellement, plusieurs marchés de proximité de certaines communes (Fornaka, Stidia, Ain Nouissy, Hassi Mamèche, Kheir-Eddine et également quelques uns de la ville de Mostaganem dont ceux des cités du 05 Juillet et de la Salamandre) semblent déjà abandonnés par leurs occupants, depuis des mois, voire des années. Pourtant leur ouverture avait suscité, parmi de nombreux citoyens de grands espoirs. Malheureusement, ces derniers n'auraient pas attiré la clientèle espérée. Ces initiatives d'ouverture de ces marchés de proximité avaient pour but le soulagement du citoyen qui n'aurait plus à faire des déplacements couteux et pénibles, vers les marchés de légumes et fruits si éloignés. Mais, au grand dam des populations concernées, des commerçants bénéficiaires de ces locaux ont tout simplement déserté les lieux. Certains autres marchands du marché, ont pris la décision de vider les stands de leurs marchandises, pour les exposer en dehors du local commercial. En ce sens, M Mokhtar a souligné que la direction du commerce, très soucieuse de cette situation, pense créer des souks ambulants pour faciliter au citoyen de s'approvisionner pour ses besoins quotidiens, lui évitant les déplacements, notamment à l'approche du mois sacré.
Le casse-tête du lait en sachet ! La distribution de lait en sachet a connu une certaine perturbation à Mostaganem ces derniers temps après la décision du ministre du Commerce, Kamel Rezig, de veiller au respect des prix des produits subventionnés par l'Etat, notamment le lait fixé à 25 DA. Pour M Lahcen Mokhtar, il n'y a ni problème de production, ni encore moins de poudre de lait ou tout autre problème lié à l'approvisionnement. Avec trois laiteries et 44 distributeurs, la production du lait pasteurisé à Mostaganem est de 130 000 litres/jour. La pénurie de lait et la violation du prix se résument dans la spéculation. A cet effet, M. Lahcen Mokhtar a fait savoir que le ministère le ministère du commerce en collaboration avec le ministère de l'agriculture vont élaborer un système d'informations national englobant des statistiques précises sur les laiteries, les quantités réceptionnées de l'ONI et sur l'activité des distributeurs. « Les habitants de la wilaya de Mostaganem consomment quotidiennement 250000 litres de lait, il n'y a pas de pénurie de lait pasteurisé en sachet, Il y a peut-être un dysfonctionnement dans la distribution et dans la fabrication. Le lait ne va pas tout le temps là où on souhaite qu'il aille. La situation actuelle, marquée par la course des citoyens à la recherche d'un sachet de lait, serait due au stockage du produit à la fois par les consommateurs et les commerçants. Cette situation est due aussi à l'utilisation de la poudre de lait, distribuée par l'Office national interprofessionnel du lait, dans la production d'autres produits laitiers au lieu de la fabrication du lait, le petit lait, des yaourts et d'autres produits, ce qui est contraire à la réglementation qui stipule que cette poudre doit être utilisée exclusivement dans la production de lait en sachet. Cependant, certains transformateurs ne respectent pas cette mesure, et par conséquent, le lait manque sur le marché et quand il est disponible, il est vendu à 30 dinars. Le prix du pain amélioré au niveau des boulangeries M. Lahcen Mokhtar a rappelé que 175 boulangeries sont en activité à Mostaganem dont une dizaine s'approvisionnent des trois minoteries au niveau de la wilaya de Mostaganem. M Mokhtar a affirmé que le prix de la baguette soutenu par l'Etat est fixé à 7,5 DA pour le pain normal et 8,5 DA pour le pain amélioré qui n'a pas changé depuis 1996, mais vu le développement dans la production du pain notamment le pain amélioré, les prix se sont fixés à 10da pour le pain normal et 15 da pour le pain amélioré, soulignant ainsi que les boulangeries à Mostaganem sont soumises au contrôle de la qualité, dont une dizaines ont cessé leur activité à cause de la non conformité des normes de l'activité. Concernant les nouveaux sacs à pain, M. Lahcen a déclaré que cette opération n'a pas encore été généralisée dans toutes les wilayas, saluant ainsi, cette initiative qui va mettre un terme aux sacs en plastique.