Le cancer chez l'enfant est la deuxième cause de mortalité dans les pays développés mais chez nous cette terrible maladie qui tue à petit feu est en train de prendre des proportions inquiétantes. Mostaganem n'est pas en reste puisqu'à la même date, en 2018, les statistiques données par la DSP faisaient état de 25 cas déclarés alors qu'en ce moment, on estime qu'il y'a environ 50 cas, au total. A l'occasion de cette journée internationale, il est important, plus que jamais de mieux faire connaître cette dure réalité et promouvoir les actions urgentes permettant un système de soins, de prévention, mais aussi de recherche. Les cancers pédiatriques font partie intégrante de ce plan gouvernemental, pour la prise en charge des enfants malades et de leurs familles sauf que, dans la réalité, la situation est toute autre, les cancers chez les enfants restent, encore aujourd'hui, souvent synonymes d'isolement et de rupture du lien social et scolaire avec de nombreux problèmes aux parents et surtout les plus pauvres qui vivent dans les douars et villages. Seules quelques Associations caritatives telles : "Errahma, Malayket Errahmane,Salsabil et El Kheir Bila Houdoud" se démènent comme elles peuvent, en collaboration avec la DSP pour venir en aide aux enfants cancéreux et à leurs parents, avec le peu de moyens disponibles pour les conduire à Oran. De là, ils doivent se débrouiller pour prendre rendez-vous ou attendre leur tour pour une séance de radiothérapie au niveau du centre de Messerghine . Mais, aller du Douar jusqu'à Oran, s'assurer un hébergement d'abord, puis aller au centre de radiothérapie le temps que çà prendra, n'est pas une mince affaire, pour eux ou pour toute autre personne. Rappelons qu'un projet de création d'un service d'oncologie infantile a vu le jour au niveau de l'EPH "Che Guevara", malheureusement avorté faute de spécialistes et d'officialisation par le Ministère de tutelle. . Maintenant, il est exigé par la société locale une mise en œuvre de solutions concrètes pour aider les enfants et leurs familles, avant, pendant et après la maladie .C'est ce que s'accordent à dire tous les citoyens de Mostaganem qui ont récolté plus de 15.000 signatures, transmises au Ministre de la santé de l'époque, lui demandant l'implantation d'un centre de radiothérapie au niveau de l'hôpital des 240 lits de Kharrouba. Bien évidemment, des structures annexes d'accompagnement seraient nécessaires au bon fonctionnement de la prise en charge des malades de ce type sachant que leurs accompagnateurs, font partie de la solution. La bonne nouvelle, est qu'on guérit du cancer, de plus en plus mais Mostaganem est encore trop en retard au grand dam de ses habitants pas encore adaptés à cette nouvelle donne et les anciens malades souffrent toujours de la malchance de cette Wilaya oubliée. Ces anciens enfants malades doivent pouvoir bénéficier du droit à l'égalité de l'accès aux soins et de ne plus devoir à souffrir de cette maladie en faisant souffrir leur famille avec eux, dans un Etat social et de droit , consacré.