Le Président Tebboune est revenu sur la révision constitutionnelle prévue dans les prochains mois à l'occasion du trentième anniversaire du Conseil constitutionnel. En effet, dans une lettre, lue en son nom, dimanche, par son conseiller Boualem Boualem, adressée au Conseil constitutionnel, le président Tebboune a insisté sur l'importance de la prochaine révision constitutionnelle. A noter que le président présidait en parallèle une réunion du conseil des ministres au siège de la Présidence, à la cérémonie de commémoration du 30e anniversaire du Conseil Constitutionnel. Le Président de la République voit en la nouvelle constitution une occasion pour renforcer les valeurs républicaines, la consécration des droits et des libertés, l'équilibre des pouvoirs ainsi que la construction des institutions au sein de la nouvelle République. Pour rappel, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que le projet de révision de la Constitution sera "prêt au plus tard, d'ici le début de l'été", soulignant que le texte adopté par le Parlement sera ensuite soumis à un référendum "le plus tôt possible". "Nous aurons notre Constitution au plus tard d'ici le début de l'été, et nous ferons en sorte que le référendum se tienne le plus tôt possible", a-t-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien français Le Figaro. Auparavant, le projet de révision de la Constitution fera l'objet de larges consultations auprès des acteurs de la vie politique et de la société civile. "Un premier document va être remis à près de 600 partis, associations, syndicats, corporations, etc. Ils auront un mois pour en débattre librement, et il reviendra ensuite vers le comité de rédaction", a-t-il précisé. Le 8 janvier dernier, le chef de l'Etat avait décidé de la création d'un comité d'experts chargé de formuler des propositions pour une révision constitutionnelle, pour concrétiser un des engagements qu'il a placés à la tête des priorités de son mandat à la présidence de la République, celui de l'amendement de la Constitution. "J'ai donné à des spécialistes des orientations et formulé des limites, celles qui touchent notamment à l'identité nationale et à l'unité nationale. Tout le reste est négociable", a-t-il souligné. Qualifiant la révision de la Constitution de "priorité des priorités", le Président Tebboune a affirmé que "la mouture finale sera soumise aux deux chambres du Parlement, puis à un référendum populaire".