On sait que la wilaya de Mostaganem s'appuie sur le système du MAO (barrage de Chlef et Kerada), le barrage de Oued Kramis, la station de dessalement de l'eau de mer de Sonaghter et des forages pour sécuriser les besoins quotidiens en eau potable estimés à plus de 200.000 m3. Certains projets, datant de 2019, devant accroître les capacités de stockage d'eau potable dans la wilaya de Mostaganem de plus de 30.000 mètres cubes, sont normalement achevés ou en voie d'achèvement. Mais,le problème de déficit en eau potable persiste en ce moment au niveau de cette région Est de Mostaganem connue sous l'appellation "Dahra". Celle qui en pâtis le plus, selon les échos qui parviennent est bien la Daïra de Achaâcha qui appelle toujours au secours. Compte tenu de la faible pluviométrie enregistrée jusqu'à présent, le principal fournisseur d'eau, en l'occurrence, le barrage de Oued Kramis n'a pu satisfaire les besoins. Les services de l'hydraulique avaient récemment confirmé un apport d'eau d'appoint entre 9000m3 /jour, à partir de la station de dessalement implantée à la Sonaghter. Pour leur malchance, les habitants qui en ont bénéficié se sont trouvés avec une eau de couleur ocre et un mauvais goût qui a causé des désagréments de santé à certains, qui pensent qu'elle serait probablement polluée, a-t-on appris. Du coup, avec la venue de l'été, les besoins sont accrus non seulement par la chaleur mais aussi par les besoin de nettoyages quotidiens pour assurer une bonne propreté sanitaire et c'est problème de taille pour les habitants de cette région qui demande une solution des plus urgente. Les habitants disent "avoir ras-le-bol de cette situation de précarité hydrique en plus d'un sous développement endémique". Avec la crise du Covid-19, les habitants des sept (07) communes de la zone du Dahra sont fortement impactés dans leur quotidien. Celles qui en souffrent le plus sont certainement les communes pauvres (Achaacha et Ouled Boughalem) où leurs habitants estiment qu'ils ne pourront plus se permettre d'acheter de l'eau à boire ,presque quotidiennement ,de loin, à des prix exorbitants, soit: à 1500 DA la citerne agricole et à 30 DA, le jerrican de 20 litres, même si ces prix ne vont pas augmenter, disent-ils .Cette crise inédite de l'eau potable qui a commencé vers la fin de l'année passée en frappant de plein fouet la zone de Mostaganem et maintenant elle s'est déplacée, à l'Est, vers le Dahra où le mécontentement des populations locales commence à se faire sentir depuis, un peu plus d'une semaine, déjà.