Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud a indiqué que, l'Algérie comptait quelque 15.000 zones d'ombre habitées par 8,5 millions de citoyens, et ayant connu le lancement, durant les cinq (5) derniers mois, de plus de 2200 projets de développement. Les zones d'ombre constituent "un lourd dossier qui revêt un intérêt particulier dans le programme du Gouvernement, conformément aux instructions du président de la République", et "en dépit de la conjoncture sanitaire que connait le pays du fait de la propagation du Covid-19, l'agenda de réalisation des projets de développement a été respecté", a précisé M. Beldjoud en réponse aux préoccupations des membres de la Commission des Finances et du Budget à l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l'examen du projet de loi portant règlement budgétaire de l'Intérieur pour l'exercice 2017. Le ministre a fait état de "2238 projets" lancés au cours des cinq (5) derniers mois dans ces zones, dont "686 projets" réceptionnés. Rappelant que la wilaya d'Alger compte à elle seule "299 zones d'ombre", M. Beldjoud a estimé qu'il "est tout à fait admissible que les difficultés dont souffrent ces zones dans la capitale ne sont pas du même degré que celles des zones situées dans l'Algérie profonde et qui ne disposent parfois même pas de besoins élémentaires tels que le gaz, l'électricité et l'eau". Les interventions de plusieurs membres de la Commission ont porté sur "la disparité" ou encore "le manque d'équité" dans la distribution des richesses entre les wilayas, un constat "exagéré" pour le premier responsable du secteur. Et d'ajouter "nous œuvrons à concrétiser l'équité entre toutes les wilayas en fonction des spécificités de chacune d'elles". Le ministre a, en outre, insisté sur la nécessité de tenir compte du développement réalisé au niveau local en matière de développement. Abordant, dans le même contexte, la question des recettes financières locales et les obstacles qui se dressent devant le processus de développement au niveau de plusieurs wilayas, le ministre a évoqué le blocage qui touche plusieurs projets tracés par le Gouvernement, indiquant dans ce cadre, que le président de la République avait instruit le ministre de l'Industrie de réviser plusieurs textes juridiques en vue de relancer l'investissement. Evoquant, dans un tout autre dossier, le phénomène de blocage que connaissent certaines communes, le ministre de l'Intérieur a indiqué qu'"il a été amplifié", avant de noter à ce propos, que le nombre des élus poursuivis en justice pour dilapidation de l'argent public "ne dépassait pas 25 responsables".