La reprise à travers l'ensemble des wilayas du pays, des activités de transport urbain en Algérie de voyageurs par bus et par Tramway a été autorisée récemment par le gouvernement et elle a été conditionnée par un train de mesures sanitaires à appliquer impérativement. A Mostaganem, il semble bien que ces dites règles de prévention et le maintien des tarifs, tels quels ne sont pas digérés par les transporteurs par taxis et par bus, si l'on juge par ce qui se pratique sur le terrain social. Réserves ou pas réserves, jusqu'a présent, les transporteurs privés ne l'entendent pas de cette oreille car ils trouvent que ces des règles de prévention liées au fait d'interdire strictement l'accès aux moyens de transport urbain des voyageurs, sans le port du masque de protection. De doter les sièges de film plastique, protecteurs ou housses permettant de faciliter les opérations de désinfection et de prévoir une paillasse de désinfection ainsi que l'ouverture des fenêtres et autres dispositifs d'aération naturelle, sont autant de contraintes qui les rebutent. Quant à mettre à la disposition des voyageurs des produits désinfectants (gels hydro alcooliques, ...) ce n'est pas un problème et encore moins une solution à payer de leur poche D'autre part, limiter le nombre de voyageurs aux seules places assises avec une distanciation physique, soumettre le moyen de transport ,taxi ou bus, à une opération de nettoyage et de désinfection à la fin de chaque trajet, prévoir des dispositifs de désinfection dans les gares en organisant notamment les impératifs de la distanciation physique que ce soit au niveau des gares et/ou de stations ,n'est pas une mince affaire. Certains transporteurs pensent même que c'est un travail de « police » qui les dépasse de très loin. Cette reprise assujettie au respect des règles de prévention comme également à l'obligation du port de masque de protection pour le chauffeur et pour le client ainsi que la mise à disposition d'une solution hydro-alcoolique pour les clients en plus de la limitation du nombre de clients à un seul au maximum pour les taxi de transport privé ( sauf dans le cas de personne accompagnée où le client doit se placer du côté droit de la banquette arrière du Taxi ), sont vues comme des contraintes irréalisables dans la pratique quotidienne .Le volet gestion financière mis en sourdine par les textes concernant la reprise des transports urbains par taxis privés et bus continue de tourner en boucle dans l'esprit des transporteurs qui se disent grevés par de lourdes charges d'exploitations, par ailleurs. A Mostaganem, les taxieurs se sont reconvertis en informels et avaient pratiqué un prix de 50,00 Da par place en transport collectif. Depuis l'entrée en vigueur de cette 2ème phase de déconfinement, les prix en été ramenés à 40,00 Da par personne pour 3 places seulement, alors que les taxis de transport privé, par individu, pratiquent des prix de chaque course à la tête du client et de l'itinéraire suivi. Quant au transport par bus, seuls trois (03) privés, stationnés sous le pont de 17 Octobre, apparemment ayant subi un bon lifting général, ont repris leur activité de transport, sur la ligne Mostaganem-Salamandre, le plus normalement du monde, sans aucune formalité particulière eu égard aux prescriptions officielle. Les Taxieurs sont quelque 3200 environ à travers toute la wilaya ayant déposé des dossiers pour encaisser le pécule de « soutien au confinement » dans une attente un peu lourde. Sur un autre registre et non des moindres, il y a des chuchotements entre les taxieurs qui attendent de la part de l'Etat; une révision vers la hausse des tarifs de transport eu égard aux augmentations des charges d'exploitation et à l'inflation de certains prix.