Vous savez que depuis l'indépendance, 45 présidents d'APC se sont succédé à la tète de la commune de Mostaganem. 45 maires, en 48 ans, cela veut dire qu'il y a très peu de cohésion à l'intérieur du groupe qui gère cette APC et ce n'est pas le wali qui les a choisis, se sont les citoyens qui les ont choisis et je préfère me taire avec un point d'interrogation », a déclaré Mme Zerhouni lors de sa rencontre avec la presse. Dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014, le wali de Mostaganem, Mme Nouria Yamina Zerhouni, a organisé dans l'après midi d'avant hier, au siège de la wilaya, une conférence de presse avec tous les représentants locaux de la presse écrite et ce, en présence des responsables des différents secteurs et de l'exécutif. Cette rencontre avec les représentants de la presse écrite a donné lieu à Mme Zerhouni l'occasion de faire une première rétrospective sur ce qui a été réalisé sur le plan économique, culturel et social. Elle mettra l'accent sur le travail accompli ainsi que sur les efforts qui ont été fournis pour le développement qui a eu lieu et ce, selon elle, à tous les niveaux, sans pour autant passer sur les aspects négatifs, qui restent à voir si ce n'est tout au moins à optimiser l'impact environnemental, qui ne pourra se faire ,dira-t-elle, qu'en acceptant la réalité économique, en invitant tout le monde à contribuer dans l'essor de cette cité et être présent, à chaque instant et non en se cantonnant dans un rôle secondaire et se contenter d'un cadre de vie idéalisé. « Le développement doit contribuer à l'abolition des distances qui d'ailleurs s'est progressivement établie avec le monde rural et c'est ici que les nouveaux modes de relation attendent certains, pour nous permettre aujourd'hui, d'améliorer le cadre de vie du citoyen qui attend de nous des résultats concrets, ainsi aller de l'avant, pour renouer avec la croissance surtout pour une ville si importante comme Mostaganem, dira-elle ». La chef de l'exécutif, après avoir fait un tour d'horizon, a passé en revue tous les secteurs. Elle mettra l'accent sur les efforts consentis en matière de développement économique et social, elle dira à ce propos : « Pour ce qui est du développement de la wilaya de Mostaganem, il est important de reconnaître les avancées dans ce domaine et je pourrais dire, que nous sommes arrivés au but fixé selon les priorités et en accord avec les recommandations du président de la République lors de sa visite qu'il a effectuée en 2007». « Nos priorités, dira-t-elle, ont eu un réel impact sur le quotidien du citoyen et ce, dans le but d'améliorer ses conditions de vie, surtout en milieu rural ». « Il suffit de voir le nombre de réalisations, en matière d'infrastructures, qui ont vu le jour durant les 6 années que nous sommes à la tête de la wilaya de Mostaganem, à savoir : L'amélioration de l'enseignement en milieu rural et urbain, la santé, les travaux publics, l'agriculture, l'hydraulique l'électricité et le gaz, la jeunesse et les sports, l'emploi, le logement, l'urbanisme ainsi que le secteur culturel qui vient de connaitre un sursaut appréciable, dira-t-elle, pour cette ville d'essence culturelle, si importante, vu sa particularité. Elle dira en substance : Toujours dans ce même sillage, Mme le wali, fera remarquer que dans le cadre de l'investissement industriel 80 projets sont inscrits, en ce qui concerne, l'agence foncière, elle dira : que seule la commission est habilitée à donner son accord pour ce qui est de l'investissement et c'est elle qui distribue les terrains, selon Mme le wali celle-ci a réalisé 4000 Logements L.S.P, quant au plan quinquennal 2010/2014 il a été programmé 8000 logements L.S.P et l'agence va réaliser 5000 logements. Elle ajoutera à ce propos : « Que pour réaliser son programme de 2010/2014 et qui est de 2000 projets il faudrait un budget de 78 milliards de Da, aussi il faut savoir, dira-telle, que pour les dix années passées 99 milliards de Da ont été consommés, pour la réalisation de presque 3000 projets. » « Notre travail nous le faisons pour le citoyen poursuivra-t-elle, car c'est notre mission et nous sommes enclins à le faire, cependant il reste toujours des problèmes, pour faire remarquer qu'ils existaient déjà et ce, depuis des années ; mais ce qui est important, c'est que nous avons fait un pas de géant en avant, et nous avons pris en compte toutes les situations dans le respect des priorités, à savoir les projets les plus importants comme je l'ai dit, pour une meilleure viabilité citoyenne, afin d'alléger les endurances que rencontrent les habitants de la wilaya ». Après son intervention, c'est au tour des différents responsables présents à l'occasion, d'intervenir par une lecture exhaustive et ce, pour chaque secteur. Après que chaque responsable ait procédé, à une revue systématique, de tout ce qui a été réalisé, dans le cadre des deux plans quinquennaux 1999/2004 et 2005/ 2009, avec des chiffres, c'est au tour des journalistes présents à cette conférence de presse, de poser des questions, au chef de l'exécutif. Concernant les bidonvilles, elle déclarera, à ce propos : « Il est vrai que nous sommes confrontés à ces bidonvilles, mais nous avons pris des décisions, pour mettre fin justement à cette prolifération qui ternit l'image de la cité, et nous avons décidé, qu'à chaque relogement, les bidonvilles seront détruits, afin d'éradiquer cette plaie qui n'a que trop duré, d'ailleurs j'ai même donné des instructions en ce sens ». Concernant Le point noir de l'Ain Sefra elle dira : « Cette question a été maintes fois soulevée et comme vous le savez nous faisons le nécessaire, mais celle-ci relève du civisme et nous sommes tous concernés pour lutter contre ça ». Concernant la situation et la dégradation du centre ville, celui des espaces verts, Mme le wali ajoutera à ce propos : « L'Etat ne peut pas réhabiliter les immeubles qui ne lui appartiennent pas , elle ne peut intervenir que sur les biens immobiliers qui font partie de son patrimoine, parce que ce sont des propriétés privées et qui reviennent à ceux-là mêmes qui les occupent de prendre en charge leur restauration » D'autant plus que nous rencontrons des problèmes d'héritage inextricables, aussi comment voulez -vous que l'Etat s'imitie, dans des affaires qui sortent du contexte de la loi ». Ajouta Mme le wali « L'entretien de ces propriétés ne relèvent pas de la responsabilité de l'Etat. Prenez le cas de Diar El Hana, nous avons évacué les habitants qui étaient menacés, on les a relogés, alors que 80 % de ces logements appartiennent à des particuliers, aujourd'hui on est entrain de trouver des solutions pour dédommager les gens ». Elle ajoutera, lorsque la question concernant le jardin public lui a été posée : Vous savez que depuis l'indépendance, cela fait 48 ans, et la cité de Mostaganem a eu 45 présidents d'APC, en 48 ans, cela veut dire qu'il y a très peu de cohésion à l'intérieur du groupe qui gère cette APC et ce n'est pas le wali qui les a choisis, se sont les citoyens qui choisissent les gens qui sont à la tête de nos APC, et je préfère me taire avec un point d'interrogation. » Concernant le théâtre de verdure, elle dira : Moi en tant que wali je n'aurais jamais donné des instructions et je n'aurais jamais ouvert un musée à cet endroit, un musée il lui faut un statut administratif, avec un budget de fonctionnement, que ce soit le fort de l'est ou Dar El Caïd ils relèvent de la direction de la culture. On vient de donner le signal pour un musée régional avec un statut et toute mes félicitations pour la ville de Mostaganem ». Concernant les salles de cinéma qui se dégradent, Mme le wali dira que la réhabilitation du cinéma Afrique est en cour, ainsi que pour les deux autres cinémas et la salle cheikh Hamada, qui sont des propriétés de l'Etat, quant à celles qui restent elles ont leur propriétaire et il leur convient de les prendre en charge. Concernant les expulsions des familles, surtout celles relevant de la décision de justice des familles. « Une décision de justice personne ne peut s'y opposer et nous ne pouvons aller à l'encontre d'une décision judiciaire, cependant puisque c'est un cas social elles peuvent constituer un dossier au niveau de l'APC. » Quant à la question du transport, le responsable de ce secteur a précisé pour ce qui est de la ligne maritime, le feu vert a été donné, par le ministère du transport, il ne reste plus que le choix de la gare maritime, Pour ce qui est de la gare ferroviaire, celle-ci, selon le responsable, doit être réhabilitée et ne sera pas déplacée au niveau des crêtes à Mazagran. Pour conclure, Mme le wali remerciera les représentants de la presse de leur présence et du climat de confiance qui a régné.