La région de Bordj Emir Abdel Kader composée du chef-lieu et de la commune de Youssoufia est la daïra la plus reculée géographiquement de la wilaya, son destin l'avait placé à l'extrême est de la wilaya aux frontières de la wilaya de Medéa. Cette daïra n'a rien pour sortir la tête de sa léthargie et espérer bénéficier d'un développement tant recherché. Son éloignement l'avait énormément isolé alors que le peu de moyens qui existent restent insuffisants et l'espoir a commencé à se ressusciter avec l'annonce du lancement de certains projets entrant dans le cadre de la lutte contre la pauvreté dans les zones d'ombre. D'abord, le secteur du transport en commun est toujours considéré comme le point faible de la wilaya de Tissemsilt notamment, au niveau des bourgades enclavées. Les rares transporteurs des localités de Sidi El Megrari, Sidi Mesbah, Sekkaka et Ghazli dans la commune de Bordj El-Emir Abdelkader et ceux de Youssoufia ne sont pas en mesure d'assurer un service de qualité aux clients et de respecter les horaires, visiblement, il est très difficile de gérer le transport de voyageurs. La région souffre d'un manque de moyens flagrants et ne disposant que d'un parc très réduit de bus et de véhicules relativement usés et d'une infrastructure de circulation limitée, pourtant elle est bien positionnée pour devenir le maillon fort entre la wilaya de Tissemsilt et celle de Médéa. Certains citoyens qui se sont rapprochés de nous affirment que devant ces manquements et ces défaillances, ils doivent effectuer tout un parcours de combattant pour rejoindre les villes de Teniet El Had, Tissemsilt, Médéa, ou encore Alger ou Tiaret entre autres. Quant au transfert de leurs malades vers l'EPH de Teniet El Had, ils sont obligés de se rabattre vers les transporteurs clandestins qui profitent de l'aubaine pour fixer le prix de la course qui frise la déraison. Les habitants de ces douars enclavés communément appelés zones d'ombre qui pour pouvoir trouver une place ou se déplacer dans un bus est devenu un rêve notamment durant ces six derniers mois caractérisés par la pandémie du Coronavirus. Leur souffrance ne fait que grandir, ces derniers favorisent donc l'usage de véhicules personnels ou des taxis collectifs quant l'occasion le permet et malgré les nombreuses sollicitations qui ont montré la nécessité des moyens de transport, les responsables locaux ne semblent pas avoir mis ce projet à l'ordre du jour. Enfin, ces citoyens réclament des autorités de la wilaya de les faire profiter du programme des zones d'ombre avec l'affectation de nouveaux bus et l'ouverture des lignes de taxis pour leur permettre de se déplacer sans encombre et se débarrasser du diktat des clandestins. La mission urgente de ces responsables est donc de faciliter l'accès aux moyens de transport, d'augmenter leur utilisation et d'améliorer leurs performances afin de faire bénéficier cette zone d'ombre des bienfaits du développement local.