Même si toutes les révolutions ou les guerres de libération ont été aussi sanglantes et aussi douloureuses pour les peuples colonisés, la révolution Algérienne a été un tournant dans l'histoire du pays, de par sa résonnance et son impact sur le reste du monde, devenant l'exemple pour les peuples opprimés. Après plus de 48 années d'indépendance, l'Algérie peut être fière de ce qu'elle aura accompli durant les années de lutte pour la libération, pour revenir à ce passé en cette journée de commémoration, comme il est important pour les historiens d'illustrer ces moments, qui sont la mémoire vivante d'un peuple, qui a subi le joug, pour entrer de plein pied dans l'histoire événementielle, différemment et la tirer de ses origines selon les nouveaux concepts que l'on appelle aujourd'hui longue durée ce qui explique le caractère fondamental des recherches dans les milieux sociétaires et humanitaires. Aussi l'Histoire de l'Algérie répond à des critères a caractère unique, car il ne s'agit pas d'une histoire quelconque mais bien l'histoire de l'Algérie, dont 'il est question pour ne pas oublier, et chaque évènement est un retour aux sources qui aura conduit des hommes à se battre pour la dignité, contre l'asservissement et la domination coloniale ayant pour but la liberté retrouvée ce 5 juillet 1962. L'Algérie colonisée par la France dés 1830, pour se rappeler cette date, plus que les autres et de toutes les autres qui auront marqué les annales. Résistance, insurrection et lutte pour la liberté, n'ont de valeur que si elles sont significatives de par la complémentarité de toutes les périodes vécues et qui sont non moins différées, pour les générations qui ne connaissent peut être pas le prix de la liberté et ce que peut représenter une telle date, arrachée au prix du sacrifice depuis l'entrée de la France en Algérie, sinon elle n'aura de valeur que superficiellement. Evoqué en cette occasion certains évènements et dates, ne peut que nous donner, la signification exacte d'un tel acquis, raison de plus pour que le débat sur l'histoire de ce pays reste ouvert pour les historiens et chercheurs. La date du 5 juillet 1962 est le résultat d'une lutte acharnée, par un peuple qui a marqué l'histoire universelle et qui a fait de la révolution la pierre angulaire qui témoignera de ce long combat, devenu l'exemple pour les autres peuples luttant pour leur indépendance et leur liberté. Des hommes ont lutté et ont été à l'apogée de l'espérance d'un peuple qui a souffert, plus de 132 ans, mais qui a fini par obtenir son indépendance. Un million et demi de chahid d'où le lourd tribut payé pour recouvrir cette liberté, qu'aura marqué la douleur et les épreuves durant plus de 7 années et demi et que longtemps après la France et ses gouvernants veulent cacher au peuple Français, les horreurs, les tortures, les exécutions et les massacres du 8 mai 1945 commises au nom de la colonisation positive, par leurs armées et leurs gouvernants sous couvert d''un voile honteux et qui est tout à son déshonneur . En ces moments de recueillement citer les dates clés de la guerre d'Algérie, est important, mais on a tendance à se heurter toujours à des obstacles: à de rares exceptions près et ce ne sont pas les mêmes selon que l'on se situe côté algérien ou côté français. Le 5 juillet 1962 fête de l'indépendance ne peut que nous inciter, à se rappeler des étapes importantes et ce pour mémoire et au nom du souvenir, dans ce contexte, il y a lieu de citer août 1955 dans le Constantinois ou le Congrès du FLN dit de la Soummam en 1956, qui a été le tournant dans la révolution algérienne, ce sont des dates à retenir et qui sont pour les Algériens des acquis majeurs pour la libération du pays. Ces dates même à l'époque étaient pratiquement ignorées dans l'Hexagone, surtout par les Français, alors qu'inversement, à Alger, on ne prêtait guère d'importance au retour au pouvoir du général de Gaulle en mai 1958, pas plus au discours de celui-ci au cours duquel il prononça pour la première fois le mot « autodétermination » et qui serait la cause selon les observateurs de l'époque du « putsch des généraux » d'avril 1961. D'ailleurs il est certain que des dates et des faits d'une importance capitale étaient ignorés et occultés par les français, d'outre mer qui ne savaient pas ce qui se passait exactement en Algérie. Ainsi en est-il du 16 septembre 1959, dont peu de gens, même dotés d'une excellente mémoire ou d'une vaste culture, connaissent l'importance, il s'agit tout simplement, d'un événement qui sera le prélude du tournant décisif de la guerre, car c'est à partir de cette date, que s'est enclenché le processus conduisant à l'indépendance de l'Algérie. Acculée par la communauté internationale et la lutte armée qui s'intensifiait malgré la puissance de feu de l'armée Française, on ne pouvait que s'attendre à ce retournement de la politique colonial, qui n'avait aucun autre recours ni argument pour cacher la vérité à l'opinion internationale, mise au banc des accusés aux nations unies, elle ne pouvait continuer dans sa politique de terre brulée. Cette date est celle du premier discours dans lequel le mot « autodétermination » a été prononcé par le chef de l'Etat français, après cinq ans de guerre. Il y a donc bien un avant et un après le 16 Septembre. Car même si les affrontements ont encore duré presque trois ans avant que les armes ne se taisent, le 18 mars 1962, le sort de l'Algérie française était en réalité définitivement scellé. Curieusement, que la plupart des acteurs de la tragédie n'ont pas aussitôt perçu l'importance de ce revirement. Quant aux dirigeants et aux hommes d'influence français, ils ont mis plusieurs mois à comprendre que le sort de l'Algérie ne pouvait revenir qu'aux algériens, tandis que de Gaulle préférait la solution d'une association entre la France et une Algérie autonome, mais cela ne pouvait se réaliser, car pour les algériens la seule alternative était l'indépendance totale de l'Algérie. Seuls les ultras parmi les ultras au sein du gouvernement de l'époque avaient compris que c'était fini, dont (le colonel Argoud, futur cadre de l'OAS), du monde politique (le député Jean-Marie Le Pen) ou de la société civile (le directeur et éditorialiste de L'Echo d'Alger, Alain de Sérigny) ont tout de suite compris que la page de l'Algérie française était tournée. Le choix de l'Elysée marquait-il pour autant une évolution radicale de la pensée du Général de Gaulle, forcé de constater l'efficacité du combat mené par les algériens sur les plans militaire et politique. Ou ne faisait-il qu'annoncer publiquement une certitude ancienne sur l'inéluctabilité de l'indépendance. La réponse ne va pas de soi et les historiens en débattent encore aujourd'hui. De bonnes raisons laissent à penser que si les deux hypothèses sont pour partie vraies, la seconde est étayée par des indices nombreux et des témoignages concordants. Car, pour le fondateur de la 5ème République, l'enjeu majeur était alors de choisir entre le conservatisme, avec le maintien de l'empire français et la modernité, avec un recentrage du projet national sur l'Europe et le développement économique, désormais principal garant de la puissance. Face à cet enjeu, le choix du général était manifestement arrêté depuis le jour de son retour au pouvoir. Le 19 mars 1962, à midi, prend officiellement effet un cessez-le-feu qui met fin à huit ans de guerre en Algérie. La veille, le gouvernement français avait cédé au gouvernement provisoire de la république algérienne ses pouvoirs sur l'Algérie et sur le Sahara. Un double référendum vient bientôt conforter cette décision. Le 1er juillet 1962, les Algériens se prononcent encore plus massivement pour l'indépendance de leur pays. L'indépendance est officiellement proclamée le 3 juillet 1962. Le 4 juillet, Ahmed Ben Bella s'installe à Alger en qualité de président de la nouvelle république. L'indépendance accordée à l'Algérie est la dernière étape importante de la liquidation de l'Empire colonial français. En moins de dix ans, de 1954 à 1962, la France s'est séparée de l'Indochine, de l'Afrique noire et de l'Afrique du Nord, colonisées de haute lutte sous la 3ème République. À la différence du Royaume-Uni, la République française, meurtrie par sa défaite de 1940 et le sentiment d'un irrésistible déclin, n'a émancipé ses colonies que sous la contrainte. La décolonisation de l'Algérie, colonie de peuplement divisée en départements, comme le territoire métropolitain, fut particulièrement douloureuse. L'indépendance de l'Algérie est proclamée le 5 juillet 1962 après 132 ans de colonisation française. Elle a débuté le 14 Juin 1830 avec le débarquement des forces françaises sur la côte de Sidi Fredj. Après la signature des accords d'Evian le 18 mars 1962 et la proclamation du cessez le feu le lendemain, il va falloir moins de quatre mois à l'Algérie pour accéder totalement à son indépendance. L'exécutif provisoire est mis en place en avril 1962 à Rocher Noir (Boumèrdes), puis le 1er juillet 1962 aura lieu le référendum d'autodétermination : 99.7 % en faveur de l'indépendance. Elle est proclamée le 5 juillet 1962. Le référendum d'autodétermination, l'annonce au Conseil des ministres de l'indépendance de l'Algérie, la nomination de Jean Marcel Jeanneney comme 1er ambassadeur, le départ de Christian Fouchet, les fêtes de l'indépendance, la crise politique et l'exécution en France de Roger Degueldre, ont marqué d'un autre côté la France et les nostalgiques pieds noirs qui n'ont de cesse à envenimer les accords entre les deux pays, en ce sens que le pays colonisateur ne veut pas reconnaître les crimes commis, surtout ceux du 8 mai 1945 qui restent une plaie ouverte pour le peuple Algérien et une tâche noire pour ce pays de la liberté et des droits de l'homme. La France ne reconnaîtra la "guerre d'Algérie" appelée pudiquement les "événements d'Algérie", qu'en octobre 1999, date à laquelle les députés français ont reconnu l'état de "guerre". Des centaines de milliers de morts, de blessés, des cicatrices qui ne sont pas encore refermées, la guerre d'Algérie n'en finit pas d'interférer dans les relations entre les deux pays, comme en témoigne le difficile dialogue entre Paris et Alger. "Pas de repentance", clame le président français, Nicolas Sarkozy. Le poids de l'histoire serait-il trop lourd à porter pour la patrie dite "des droits de l'homme"