La défaite du colonisateur français après la guerre de libération, en 1962, était-elle réellement consommée alors ? Pour répondre à cette question de fond, Dahou Djerbal, enseignant d'histoire à l'université d'Alger et directeur de la revue Naqd, qui a remonté les faits historiques de la période coloniale, et de tout ce qu'elle a engendré alors, a déduit que «la défaite de la France, en 1962, n'est pas définitive jusqu'à nos jours ! ». Intervenant lors d'une conférence-débat organisée par le Front des Forces Socialistes (FFS) à l'occasion du 50ème anniversaire de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne GPRA, le 19 septembre 1958, il a souligné qu'il y a «confusion entre l'Etat et le gouvernement, depuis 1962». Il a expliqué dans ce sens, qu'on «ne peut alors parler d'un pouvoir souverain s'il n'y a pas de relation entre les deux institutions, sensées représenter le peuple». Pour cet historien, si le GPRA est «l'expression des combattants de la révolution et celle du peuple, les gouvernements qui lui ont succédé depuis ne constituent en fait que des appareils exécutifs de l'Etat ». Donc, enchaîne t-il, la dissolution du GPRA est un «tournant décisif» de l'histoire politique algérienne, voire de la souveraineté de l'Etat algérien ! Tandis que, relève l'historien, «la prétention de maintenir la souveraineté française était toujours permanente durant la période coloniale». Ensuite, dit-il, une fois qu'elle savait qu'elle doit quitter l'Algérie, en 1962, la France a tenu à le faire, mais de façon à «garder ses intérêts ; sauver tout ce qui pouvait être indispensable». Et c'est dans ce contexte, expliquera M.Djerbal, que l'arrivée du Général De Gaulle est intervenue, en 1957, dans le but de «se débarrasser de l'Algérie ». L'enjeu de la lutte étant la population, le colonisateur a tout fait alors pour casser l'élan de l'Algérie, «quasiment le seul pays au monde à avoir mené une guerre de longue durée pour chasser le colonisateur » qui a, a-t-il dit, «détruit la structure socio-économique du pays ». C'est ainsi que M. Djerbal a indiqué que la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) était donc, dans son contexte «philosophique », «une expression de la volonté du peuple algérien et de son combat libérateur contre le colonisateur français pour recouvrer sa souveraineté et son indépendance ». Pour cet historien, la création du GPRA «a contribué à fortifier chez le peuple l'idée de l'indépendance, tant le Gouvernement provisoire jouissait d'une légitimité aux plans national et international ». Donc, « le combat du GPRA était de percevoir le but stratégique de la colonisation française en Algérie et pour cela, il fallait mener la guerre pour assurer le passage de notre pays à l'indépendance tout en œuvrant à la construction de tous les éléments de l'Etat algérien", a-t-il expliqué. C'est-à-dire un Etat de droit, un Etat démocratique. Reste que, se lamente l'historien, les fondements du GPRA, comme ceux de la charte du Congrès de la Soumam d'ailleurs, sont, depuis 1962, « remis au placard ». D'où la conclusion de cet éminent historien : «l'institution d'un Etat démocratique reste toujours un objectif pour nous à atteindre !» La défaite du colonisateur français après la guerre de libération, en 1962, était-elle réellement consommée alors ? Pour répondre à cette question de fond, Dahou Djerbal, enseignant d'histoire à l'université d'Alger et directeur de la revue Naqd, qui a remonté les faits historiques de la période coloniale, et de tout ce qu'elle a engendré alors, a déduit que «la défaite de la France, en 1962, n'est pas définitive jusqu'à nos jours ! ». Intervenant lors d'une conférence-débat organisée par le Front des Forces Socialistes (FFS) à l'occasion du 50ème anniversaire de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne GPRA, le 19 septembre 1958, il a souligné qu'il y a «confusion entre l'Etat et le gouvernement, depuis 1962». Il a expliqué dans ce sens, qu'on «ne peut alors parler d'un pouvoir souverain s'il n'y a pas de relation entre les deux institutions, sensées représenter le peuple». Pour cet historien, si le GPRA est «l'expression des combattants de la révolution et celle du peuple, les gouvernements qui lui ont succédé depuis ne constituent en fait que des appareils exécutifs de l'Etat ». Donc, enchaîne t-il, la dissolution du GPRA est un «tournant décisif» de l'histoire politique algérienne, voire de la souveraineté de l'Etat algérien ! Tandis que, relève l'historien, «la prétention de maintenir la souveraineté française était toujours permanente durant la période coloniale». Ensuite, dit-il, une fois qu'elle savait qu'elle doit quitter l'Algérie, en 1962, la France a tenu à le faire, mais de façon à «garder ses intérêts ; sauver tout ce qui pouvait être indispensable». Et c'est dans ce contexte, expliquera M.Djerbal, que l'arrivée du Général De Gaulle est intervenue, en 1957, dans le but de «se débarrasser de l'Algérie ». L'enjeu de la lutte étant la population, le colonisateur a tout fait alors pour casser l'élan de l'Algérie, «quasiment le seul pays au monde à avoir mené une guerre de longue durée pour chasser le colonisateur » qui a, a-t-il dit, «détruit la structure socio-économique du pays ». C'est ainsi que M. Djerbal a indiqué que la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) était donc, dans son contexte «philosophique », «une expression de la volonté du peuple algérien et de son combat libérateur contre le colonisateur français pour recouvrer sa souveraineté et son indépendance ». Pour cet historien, la création du GPRA «a contribué à fortifier chez le peuple l'idée de l'indépendance, tant le Gouvernement provisoire jouissait d'une légitimité aux plans national et international ». Donc, « le combat du GPRA était de percevoir le but stratégique de la colonisation française en Algérie et pour cela, il fallait mener la guerre pour assurer le passage de notre pays à l'indépendance tout en œuvrant à la construction de tous les éléments de l'Etat algérien", a-t-il expliqué. C'est-à-dire un Etat de droit, un Etat démocratique. Reste que, se lamente l'historien, les fondements du GPRA, comme ceux de la charte du Congrès de la Soumam d'ailleurs, sont, depuis 1962, « remis au placard ». D'où la conclusion de cet éminent historien : «l'institution d'un Etat démocratique reste toujours un objectif pour nous à atteindre !»