Obasanjo se félicite du niveau des préparatifs de l'IATF prévue à Alger    Industrie automobile: le ministère de l'Industrie déterminé à accélérer la cadence des projets et à renforcer l'intégration locale    L'adoption de quatre lois relatives aux secteurs de la sécurité sociale, des wakfs et du tourisme saluée    Attaf tient une séance de travail à Kuala Lumpur avec son homologue malaisien    Conseil de la nation: adoption du texte de loi sur les assurances sociales portant prolongation du congé de maternité    Tennis / Algérie : la deuxième étape nationale annulée    Judo / Championnats d'Afrique Juniors : l'Algérie engagée avec 17 athlètes à Luanda    La loi relative à la mobilisation générale vise à réunir les facteurs de force et d'immunité pour défendre les intérêts suprêmes de la patrie    Fête de l'Indépendance : le président de la République reçoit un message de vœux de son homologue américain    Athlétisme / Championnat National U14 et U16 : deux nouveaux records d'Algérie sur 150m et au lancer du disque    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 57.575 martyrs    OIPC: le DG de la Protection civile participe aux réunions du Conseil exécutif en Azerbaïdjan    Alger: démantèlement d'une bande de quartier et saisie d'armes blanches prohibées    Conseil de la nation: adoption du projet de loi portant Code de procédure pénale    "Expo Osaka-2025": le Premier ministre se rend au Japon pour superviser la journée nationale    L'armée sahraouie cible un siège de commandement de l'armée d'occupation marocaine dans le secteur d'Amgala    «Zéro tolérance pour la corruption»    Le Real retrouvera le PSG en demi-finales    Le Maroc impliqué dans le génocide    Un gain supplémentaire pour la branche agricole affiché au cours du 1er trimestre    Les conditions et les modalités d'exercice de l'activité des autoentrepreneurs opérant dans le commerce informel    Des investissements massifs pour renforcer les réseaux d'électricité et de gaz    La feuille d'autoroute de deux SS (Semmar et Sifaoui) du système sioniste    «Le grand orchestre algérien de musique Senaâ» en concert à Alger    «Ma double appartenance me permet de plaider pour le dialogue»    La bave bollorienne ne ternira jamais la blancheur d'Alger    Sidi Bel-Abbes : lancement de la 15e édition du Festival culturel international de danse populaire à partir du 9 juillet    Le président de la République reçoit le directeur exécutif de la société italienne ENI    Arrestation de plusieurs individus lors des vastes opérations de contrôle    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    L'USMA fête le 5 Juillet comme il se doit face au CRB    Ballalou préside la cérémonie de sortie d'étudiants    L'unique solution au conflit au Sahara occidental demeure l'organisation d'un référendum d'autodétermination    Des pluies orageuses attendues mercredi sur des wilayas de l'Est    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Il y a confusion entre l'Etat et le gouvernement»
Dahou Djerbal, historien directeur de la revue Naqd
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 09 - 2008

La défaite du colonisateur français après la guerre de libération, en 1962, était-elle réellement consommée alors ? Pour répondre à cette question de fond, Dahou Djerbal, enseignant d'histoire à l'université d'Alger et directeur de la revue Naqd, qui a remonté les faits historiques de la période coloniale, et de tout ce qu'elle a engendré alors, a déduit que «la défaite de la France, en 1962, n'est pas définitive jusqu'à nos jours ! ». Intervenant lors d'une conférence-débat organisée par le Front des Forces Socialistes (FFS) à l'occasion du 50ème anniversaire de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne GPRA, le 19 septembre 1958, il a souligné qu'il y a «confusion entre l'Etat et le gouvernement, depuis 1962».
Il a expliqué dans ce sens, qu'on «ne peut alors parler d'un pouvoir souverain s'il n'y a pas de relation entre les deux institutions, sensées représenter le peuple». Pour cet historien, si le GPRA est «l'expression des combattants de la révolution et celle du peuple, les gouvernements qui lui ont succédé depuis ne constituent en fait que des appareils exécutifs de l'Etat ». Donc, enchaîne t-il, la dissolution du GPRA est un «tournant décisif» de l'histoire politique algérienne, voire de la souveraineté de l'Etat algérien ! Tandis que, relève l'historien, «la prétention de maintenir la souveraineté française était toujours permanente durant la période coloniale». Ensuite, dit-il, une fois qu'elle savait qu'elle doit quitter l'Algérie, en 1962, la France a tenu à le faire, mais de façon à «garder ses intérêts ; sauver tout ce qui pouvait être indispensable». Et c'est dans ce contexte, expliquera M.Djerbal, que l'arrivée du Général De Gaulle est intervenue, en 1957, dans le but de «se débarrasser de l'Algérie ». L'enjeu de la lutte étant la population, le colonisateur a tout fait alors pour casser l'élan de l'Algérie, «quasiment le seul pays au monde à avoir mené une guerre de longue durée pour chasser le colonisateur » qui a, a-t-il dit, «détruit la structure socio-économique du pays ». C'est ainsi que M. Djerbal a indiqué que la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) était donc, dans son contexte «philosophique », «une expression de la volonté du peuple algérien et de son combat libérateur contre le colonisateur français pour recouvrer sa souveraineté et son indépendance ». Pour cet historien, la création du GPRA «a contribué à fortifier chez le peuple l'idée de l'indépendance, tant le Gouvernement provisoire jouissait d'une légitimité aux plans national et international ». Donc, « le combat du GPRA était de percevoir le but stratégique de la colonisation française en Algérie et pour cela, il fallait mener la guerre pour assurer le passage de notre pays à l'indépendance tout en œuvrant à la construction de tous les éléments de l'Etat algérien", a-t-il expliqué. C'est-à-dire un Etat de droit, un Etat démocratique. Reste que, se lamente l'historien, les fondements du GPRA, comme ceux de la charte du Congrès de la Soumam d'ailleurs, sont, depuis 1962, « remis au placard ». D'où la conclusion de cet éminent historien : «l'institution d'un Etat démocratique reste toujours un objectif pour nous à atteindre !»
La défaite du colonisateur français après la guerre de libération, en 1962, était-elle réellement consommée alors ? Pour répondre à cette question de fond, Dahou Djerbal, enseignant d'histoire à l'université d'Alger et directeur de la revue Naqd, qui a remonté les faits historiques de la période coloniale, et de tout ce qu'elle a engendré alors, a déduit que «la défaite de la France, en 1962, n'est pas définitive jusqu'à nos jours ! ». Intervenant lors d'une conférence-débat organisée par le Front des Forces Socialistes (FFS) à l'occasion du 50ème anniversaire de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne GPRA, le 19 septembre 1958, il a souligné qu'il y a «confusion entre l'Etat et le gouvernement, depuis 1962».
Il a expliqué dans ce sens, qu'on «ne peut alors parler d'un pouvoir souverain s'il n'y a pas de relation entre les deux institutions, sensées représenter le peuple». Pour cet historien, si le GPRA est «l'expression des combattants de la révolution et celle du peuple, les gouvernements qui lui ont succédé depuis ne constituent en fait que des appareils exécutifs de l'Etat ». Donc, enchaîne t-il, la dissolution du GPRA est un «tournant décisif» de l'histoire politique algérienne, voire de la souveraineté de l'Etat algérien ! Tandis que, relève l'historien, «la prétention de maintenir la souveraineté française était toujours permanente durant la période coloniale». Ensuite, dit-il, une fois qu'elle savait qu'elle doit quitter l'Algérie, en 1962, la France a tenu à le faire, mais de façon à «garder ses intérêts ; sauver tout ce qui pouvait être indispensable». Et c'est dans ce contexte, expliquera M.Djerbal, que l'arrivée du Général De Gaulle est intervenue, en 1957, dans le but de «se débarrasser de l'Algérie ». L'enjeu de la lutte étant la population, le colonisateur a tout fait alors pour casser l'élan de l'Algérie, «quasiment le seul pays au monde à avoir mené une guerre de longue durée pour chasser le colonisateur » qui a, a-t-il dit, «détruit la structure socio-économique du pays ». C'est ainsi que M. Djerbal a indiqué que la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) était donc, dans son contexte «philosophique », «une expression de la volonté du peuple algérien et de son combat libérateur contre le colonisateur français pour recouvrer sa souveraineté et son indépendance ». Pour cet historien, la création du GPRA «a contribué à fortifier chez le peuple l'idée de l'indépendance, tant le Gouvernement provisoire jouissait d'une légitimité aux plans national et international ». Donc, « le combat du GPRA était de percevoir le but stratégique de la colonisation française en Algérie et pour cela, il fallait mener la guerre pour assurer le passage de notre pays à l'indépendance tout en œuvrant à la construction de tous les éléments de l'Etat algérien", a-t-il expliqué. C'est-à-dire un Etat de droit, un Etat démocratique. Reste que, se lamente l'historien, les fondements du GPRA, comme ceux de la charte du Congrès de la Soumam d'ailleurs, sont, depuis 1962, « remis au placard ». D'où la conclusion de cet éminent historien : «l'institution d'un Etat démocratique reste toujours un objectif pour nous à atteindre !»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.