Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé samedi que "toutes les conditions garantissant le libre choix des électeurs, une saine compétition et une véritable transparence seront mises en oeuvre" durant la prochaine élection présidentielle. "Je voudrais annoncer que l'Algérie a déjà fait appel à des observateurs internationaux, dont ceux de l'Union africaine, pour suivre le déroulement du scrutin", a souligné le Président Bouteflika Dans une allocution, lue en son nom par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, à l'occasion du 10ème sommet du Forum des chefs d'Etat et de gouvernement du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), dont les travaux se tiennent à Addis-Abeba. Le chef de l'Etat a rappelé que depuis l'adoption de son rapport d'évaluation, l'Algérie a eu à organiser, dans les échéances fixées, des élections législatives ainsi que celles des assemblées locales. "Le bilan de ces élections autorise une évaluation objectivement positive au regard des conditions de leur organisation et de leur déroulement comme du point de vue des garanties qu'elles consacrent en matière de transparence, de régularité et de libre choix des électeurs", a-t-il ajouté. Le président de la République a souligné que ces scrutins se sont déroulés dans le "strict respect" des droits que la loi algérienne accorde aux candidats dont celui de disposer d'un procès-verbal de dépouillement des bulletins au niveau de chaque bureau de vote et que "cet honorable forum a déjà eu à qualifier de pratique de bonne gouvernance". Par ailleurs, le président Bouteflika a affirmé que l'Algérie a enregistré des "progrès" en matière de promotion des droits de l'homme et des libertés publiques, d'indépendance de la Justice, de participation de la société civile ainsi qu'en matière de promotion et de protection des droits des personnes vulnérables. Après avoir relevé que la réforme de la Justice en Algérie enregistre "sans cesse" des progrès, il a rappelé le moratoire de fait observé depuis 1993 par l'Algérie sur l'exécution de la peine capitale ainsi que l'abrogation de cette peine pour les infractions liées aux biens. "La démocratie participative qui s'appuie sur près de 80.000 associations nationales et locales agréées a connu des avancées indéniables", a-t-il indiqué par ailleurs, ajoutant qu'elle "est appelée à se renforcer à travers la révision dans le cours de cette année des lois relatives aux collectivités locales que sont la commune et la wilaya, ainsi que de la loi sur les associations". Le chef de l'Etat a souligné, d'autre part, qu'il existe en Algérie une "volonté consensuelle nationale" de combattre les maux sociaux qui contrarient encore le développement socio-économique et particulièrement la corruption. Il a affirmé dans ce sens qu'un effort particulier est consenti dans la formation des magistrats afin qu'ils accomplissent "pleinement" leur rôle, notamment dans la lutte contre la corruption et sa prévention.