Le rapport Algérie a été présenté, hier, au 7e Sommet du forum des chefs d'Etat et de gouvernement du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep), qui s'est ouvert à Accra (Ghana). Les chefs d'Etat africains présents à ce forum se pencheront sur l'état de la gouvernance en Algérie. La présentation du rapport sur la gouvernance en Algérie élaboré par le Maep "est un événement majeur", a déclaré M. Abdelkader Messahel, ministre délégué du ministre des Affaires étrangères chargé des Affaires maghrébines et africaines en marge de la réunion du conseil exécutif de l'Union africaine. Le rapport d'évaluation en question élaboré par les membres du Maep qui ont séjourné en Algérie du 10 novembre au 5 décembre 2006 puis du 3 au 14 mars 2007, figure à l'ordre du jour de ce sommet, au même titre qu'un plan d'action de ce que l'Algérie compte entreprendre pour améliorer l'état de la gouvernance. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui se trouve à Accra depuis vendredi dernier, est l'un des fervents soutiens de ce processus d'autoévaluation. La mission du Maep en Algérie, conduite par Mme Marie Angélique Savané, a sillonné les quatre coins de l'Algérie à plusieurs reprises à la rencontre des autorités locales et de la société civile pour s'enquérir de l'état de la gouvernance en Algérie. La feuille de route de Mme Marie Angélique Savané a porté sur diverses questions, dont principalement la bonne gouvernance politique, la démocratie, le respect des droits de l'homme, de la femme et de l'enfant, la transparence dans la gestion du patrimoine public, et l'éradication de la corruption. La bonne gouvernance économique a, également, fait l'objet d'une évaluation du Maep, les infrastructures tels routes, chemins de fer, ports et aéroports, transports et leur impact sur la création d'emplois nouveaux ont été passés en revue à l'instar d'ailleurs des secteurs de la santé, de l'éducation, de l'agriculture et des nouvelles technologies de l'information. Le secteur de l'énergie n'a pas échappé à cette évaluation. L'Algérie soucieuse de la transparence de sa gouvernance, a adhéré, sans hésiter, à ce processus tout en permettant l'examen systématique de son développement par d'autres pays. Le président Bouteflika, un des fondateurs du Nepad, s'est toujours engagé à travers une vision commune ainsi qu'une conviction ferme et partagée à hisser le continent africain à une meilleure voie de gouvernance et de développement. Il a souvent insisté sur la nécessité pour l'Afrique de combler le retard qui la sépare des pays développés. Cette notion du fossé à remplir est le souci majeur du Nepad et du processus du Maep.