Tous les ans, les incendies de forêts ravagent plusieurs centaines de milliers d'hectares en Algérie. Un violent incendie s'est déclaré, le 22 juillet dernier, dans une zone forestière au niveau du village Bougataya commune de Oued Ch'hem, la hauteur des flammes a atteint plus de 20 m. La superficie parcourue par les flammes est peuplée de chênes-liège, et de pins. Les différentes équipes de lutte contre les incendies sont actuellement à pied d'œuvre pour circonscrire le feu. En plus de la protection civile de Guelma, les équipes d'intervention étaient constituées d'éléments de la gendarmerie nationale, d'éléments de la protection civile de Souk Ahras et des citoyens. Cet incendie a été favorisé par de puissantes rafales de vent, s'est déclaré dans la matinée et a déjà ravagé une bonne superficie de la forêt et menace même de s'étendre. Les conditions climatiques et notamment les vents forts soufflant du sud empêchent pour le moment toute intervention aérienne et entravent l'action des éléments de la protection civile qui luttent pour que les flammes n'atteignent pas les superficies avoisinantes. Des renforts ont été appelés à la rescousse et sont en train d'arriver notamment des villes voisines notamment de Souk-ahras. Une enquête sera ouverte par la gendarmerie locale pour identifier les causes de cet incendie qui demeurent encore inconnu. Selon une enquête préliminaire, l'incendie a détruit 10 hectares de forêt et le feu n'est toujours pas maîtrisé. La forêt de Bougataya est une forêt très dense et touffue couvrant une grande superficie se trouve sur les frontières Guelma-Souk Ahras. Elle est composée de nombreuses espèces forestières notamment des arbres du chêne liège, de l'eucalyptus et du pin ainsi que de diverses essences secondaires. Ces végétaux sont facilement inflammables. Il suffit d'une vague de chaleur pour déclencher un incendie. Chaque été, la région de Guelma est en proie à des incendies, surtout durant les périodes des vents secs. Le feu de forêt prend naissance au sol dans les herbes sèches et s'étend de proche en proche aux buissons, aux branches basses et à la cime des arbres. Sa propagation est d'autant plus violente que les végétaux sont abondants et secs. Le rythme de la dilapidation du patrimoine forestier est plus important que la replantation. Des centaines d'hectares disparaissent chaque année.