Le journaliste et écrivain algérien Djillali Hadjadj porte-parole de la section algérienne de Transparency International et président de l'Association Algérienne de lutte contre la corruption (AALC), a été arrêté par la police des frontières au niveau de l'aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine. Hadjadj qui devait embarquer sur le vol Constantine-Marseille, prévu à 19h 25, a été arrêté par les policiers au moment de son accès à la salle d'embarquement vers 17h environLes policiers lui ont signifié qu'il était en état d'arrestation au motif qu'il était « recherché ». Aucune autre explication n'a été fournie à son épouse qui affirme ignorer les raisons de cette interpellation. M. Hadjadj a fait la semaine dernière des déclarations dans la presse nationale mettant en doute les dernières mesures prises par le gouvernement dans la lutte contre la corruption. A 20 heures, il était toujours retenu dans les locaux de la police. Après son interpellation, M. Hadjadj a été conduit au commissariat central de Constantine pour être entendu par les policiers. Il sera présenté, lundi 6 septembre, devant le procureur du tribunal de cette même ville.Alors que certains prétendaient que son arrestation a un rapport avec ses écrits de journaliste et à ses activités de militant anti-corruption. Des sources ont affirmé que l'arrestation, dimanche 5 septembre, de Djilali Hadjadj à l'aéroport de Constantine, n'est pas directement liée à ses activités de journaliste et de militant anti-corruption. Les policiers ont interpellé M. Hadjadj sur la base d'un mandat d'arrêt émis par le juge d'instruction de la 3e chambre du tribunal de Sidi M'Hamed d'Alger. Le juge a agi sur la base d'une plainte de la direction générale de la Caisse nationale d'assurance santé (CNAS) suite à un différend d'ordre privé, selon la même source. M. Hadjadj était ancien employé de la CNAS. La justice reproche à M. Hadjadj de ne pas avoir répondu à plusieurs convocations pour se présenter devant le juge d'instruction. Mais le mis en cause a affirmé aux policiers qu'il n'avait reçu ces convocations du juge. M. Hadjadj devrait être transféré à Alger pour être entendu par le juge. Il passera la nuit de dimanche en détention à Constantine. Ses avocats vont tenter d'obtenir un transfèrement par avion pour éviter les nombreuses formalités administratives nécessaires en cas d'un voyage par route.