Djilali Hadjadj, porte-parole de la section algérienne de l'ONG Transparency International et président de l'Association de lutte contre la corruption, a été interpellé dimanche soir dans l'enceinte de l'aéroport de Constantine par les éléments de la police des frontières (PAF). C'est ce qu'ont rapporté hier des sources dignes de fois, précisant que Djilali Hadjadj était en compagnie de son épouse et s'apprêtait à rejoindre Marseille. Seulement Djilali Hadjadj n'ira nulle part puisque à peine son identité connue par les éléments de la PAF que ces derniers lui ont demandé de les suivre. Selon des sources bien informées, l'arrestation de Djilali Hadjadj n'est pas liée à ses activités de journaliste ou de militant engagé dans la lutte contre la corruption. Le motif de l'interpellation du représentant de Transparency International en Algérie serait, selon la même source, lié à un différend qui l'oppose à la Cnas. Cet organisme d'Etat aurait en effet déposé plainte contre Djilali Hadjadj du temps où ce dernier faisait partie de son personnel. La plainte en question déposée au niveau du tribunal de Sidi M'hamed se transforme en avis de recherche délivré par la juge de cette juridiction, et ce, suite à de multiples convocations adressées à l'intéressé qui ne s'est jamais présenté au tribunal. Au moment de son arrestation dans la soirée d'avant-hier, Djilali Hadjadj dira aux policiers de la PAF qu'il n'a reçu aucune des convocations évoquées. Toujours est-il que suite à son interpellation, Djilali Hadjadj devait être transféré hier à Alger pour être entendu par la juge. A l'heure où nous mettons sous presse, aucune information n'a filtré au sujet de cette audition. Hier, toutes nos tentatives d'entrer en contact avec les responsables de la Cnas pour en savoir plus au sujet du différend qui oppose cette institution à Djilali Hadjadj sont restées vaines.