A l'instar de certaines régions du territoire national touchées par la faiblesse de la pluviométrie engendrée aussi par la cherté de l'aliment du bétail, celle de Sidi Bel Abbés a bénéficié de mesures d'urgence prises par les responsables de la direction des services agricoles de la wilaya. En effet, dans ce but, une superficie totalisant 145.000 hectares vient d'être mise en dépens dans les zones steppiques du Sud de la wilaya et ouverte au pâturage du cheptel. Ainsi, cette action vise à juguler les rebondissements induits par la sécheresse après que les techniciens agricoles aient procédé à la délimitation de huit (8) périmètres devant servir de sites d'approvisionnement du bétail en aliment. A ce sujet les parcelles de terres localisées pour cette opération sont situées, en majorité, dans les localités de Maraoum, bir El H'mam, ras El Ma, Rejem, Demmouche et Oued Sebaa, car il faut rappeler que celles-ci regroupent un nombre assez important d'éleveurs forcés, à chaque fois, de brader leurs bêtes face à la flambée des prix de l'aliment du bétail, particulièrement l'orge. Toujours dans ce chapitre, il est à signaler que les récoltes céréalières ont enregistré durant la dernière campagne des rendements assez faibles, car le déficit hydrique s'est répercuté négativement sur les terres emblavées sur une moyenne de 90 % environ durant la campagne labours semailles. Dans cette optique, les surfaces céréalières les plus affectées se situent dans les localités de zérouala, Ain Trid, Tessala, Sidi Daho, Sidi Khaled et Sidi Hamadouche, des zones considérées par le passé comme des greniers de la wilaya de Sidi Bel Abbés. A noter d'autre part, que les mauvaises conditions climatiques durant la campagne agricole furent accentuées avec l'apparition de gelées qui ont été préjudiciables au développement biologique des cultures céréalières d'une superficie globale de 188.960 hectares. Enfin, il est à souligner que l'ouverture des terres de parcours au pâturage du cheptel est une mesure conjoncturelle et il est impératif d'organiser les coopératives d'éleveurs pour leur permettre de prendre en charge leurs problèmes et d'anticiper ce genre de crise.